Brève histoire de la danse

Définition

La danse est un art corporel constitué d'une suite de mouvements structurés et esthétiques, souvent rythmés par de la musique.  

L'histoire de la danse en image

Histoire

Des peintures rupestres datant de plus de 20 000 ans dépeignent des hommes qui semblent danser, probablement à l'occasion de rites de fertilité ou peut-être simplement dans un but d'éducation ou pour le plaisir.

À la fin de l'Antiquité, la danse perd peu à peu son aspect rituel, pour devenir une distraction où l'esthétique prend le dessus lors des spectacles et la joie collective lors des fêtes. Elle devient un art.

Dans l'Europe médiévale, la société est dominée par l'Église chrétienne, qui désapprouve, voire interdit la danse. Le peuple continue malgré tout à danser lors des fêtes diverses. Certaines d'entre elles, parfois adoptées par l'aristocratie, évoluent en danses de cour et participent à la naissance au ballet.

En 1588 « Toinot-Arbeau », publie son « Orchesographie ». C'est le premier manuel qui décrit les danses avec précision, en l’occurrence les danses de la Renaissance (certaines d’entres elles sont dansées en bal folk aujourd’hui). Louis XIV encourage largement la danse qu’il pratique lui-même dans de magnifiques ballets. Il crée l'Académie Royale de la Musique et de la Danse en 1661, avant même l’Académie des Lettres et des Sciences.

Au XVIIIe siècle la danse baroque est dépouillée de tout artifice afin d’exprimer les sentiments de l'âme. A la fin du siècle, à Vienne, la valse gagne ses lettres de noblesse et se répand ensuite dans d'autres pays. On suppose qu’elle trouve son origine dans la volte, danse de bal à trois temps pratiquée au XVIe siècle.

Sous la Révolution, la pratique du bal va coloniser les jardins, les hôtels ou les couvents. La société affecte à la danse des espaces publics. En grand bal en salle ou en petit bal de quartier au son d'un simple violoneux, les couples vont pratiquer la contredanse, à s'en faire tourner la tête. Au XIXe siècle apparaît le ballet romantique et la prééminence de la danseuse légère. La danse classique se codifie.

Dans les bals de 1830 à 1914, apparaissent en France de nouvelles danses en couple originaires d'Europe Centrale. La mode et le style des danses suivent l'évolution de la société qui passe progressivement de la vie en communauté à l'individualisme. Les rondes s'ouvrent en chaînes, les couples ont droit de cité dans la danse, les bals à deux, les danses en couples se multiplient. La polka, la valse, puis la mazurka envahissent les salons parisiens et français. La scottish apparaît à la veille du Second Empire et gardera un succès égal jusqu'en 1914.

La période de la grande guerre (14-18) marque la rupture avec la vie traditionnelle et la pratique de la danse traditionnelle dans son contexte. Le XXe siècle voit apparaître une profusion de danses en solo, tel que le fox-trot, le tango, la rumba, le cha-cha-cha, le charleston,… Danses qui s’intéressent davantage au réalisme de la vie qu’à l’esthétique. Les groupes folkloriques (apparus dès la fin du XIXe) se développent davantage et l'utilisation des danses traditionnelles devient une activité collective. C'est le début des recherches en "art et traditions populaires". Les danses folkloriques sont souvent adaptées pour être présentées en spectacles. Miroirs de la vie passée, du travail et des croyances, elle est issue des traditions populaires propres à chaque pays (Grèce, Hongrie, Suède...) ou à chaque région (Alsace, Bretagne, Auvergne...). Dans les années 1950, la "première" danse est le rock & roll, dont dérive ensuite le twist.

En 1970, dans la mouvance de l’après mai 68, apparaît le "mouvement folk", des amateurs de traditions recherchent les mélodies d'autrefois, c'est le début des collectages. Les groupes de musiques traditionnelles et folk/trad resurgissent du passé. C'est la naissance des bals folk, on réinvente les danses populaires. C'est un mouvement qui se distingue du courrant des groupes folkloriques.

Le milieu des années 1980 voit naître parmi les jeunes des quartiers populaires la break-dance. Ce style extrêmement acrobatique se danse en solo au son du hip-hop, musique électronique à la lourde cadence.