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Allez à Projet fou

 

Danse des canadiensVoici un premier écho aux auteurs des réponses, en guise de coup de chapeau et de remerciement. Quelques « versets » à la manière d'Amato, inspirés librement par telle ou telle remarque particulièrement résonante. Sans déformer fondamentalement, je l'espère, les pensées, les constats ni les propos de chacun.
En complément à cette réécriture, certaines réponses m’amènent à répondre sur tel ou tel point. Ces remarques à la personne sont présentées en rouge.

Pour Vertigo et Lana, de l’action et du feeling (rép. 2 et 9)
Elles n’aiment guère converser en bal, surtout si l’échange se prolonge et les prive ne serait ce que d’une seule danse précieuse et vitale ou ne perturbe en pleine action le pur plaisir intériorisé du mouvement .

Il convient donc de ne faire manquer aucune danse à votre interlocutrice/partenaire. Ni de la distraire de l’essentiel en lui parlant…A ses yeux, en bal, la qualité de danseur prévaut toujours sur celle de causeur. « Quand je danse, je danse… (Montaigne) ». Qu’on se le dise.
 

A F67 et M68, non compteuses, bonnes danseuses  (rép. 1 et 10)
Il semble vouloir battre son record personnel absolu de tours de valse à la minute, avec l’appui infernal de musiciens supersoniques. C’est néfaste pour ses partenaires. Les excès gestuels et musicaux fébriles et égoïstes, ce n’est pas du tout communicatif ni facilitant.
Prière d'utiliser un métronome bien tempéré et un limitateur de vitesse, pas un tachymètre* en folie, merci…

* tachymètre : Appareil qui permet de mesurer une vitesse de rotation. Compte-tours.


Au danseur (et musicien) incognito, très fraternellement
(Rép. N° Zorro)
J’adore me faire inviter par une partenaire déjà bien appréciée tout comme aussi par une inconnue avenante…Mais si ensuite elle ne me lâche plus…sa cote positive s’écroule et le charme se lézarde, car on va nous prendre pour un couple exclusif en béton armé et trop béat dans sa bulle. Cercle vicieux, spirale d’enfermement.


A Solange, mouvement perpétuel
(rép. 7)
Elle espère de l’attention, de la gentillesse, de la technique et le sens du partage de règles communes. Elle valorise la diversité des danses de partout et le juste style chez les très bons danseurs, mais attend aussi de l’humilité de leur part. En bal, en stage, en atelier elle assouvit sa fringale de pratique et de perfectionnement en danses simples ou très complexes. Électron chargé de toutes les énergies, en libre vadrouille, elle ne se connaît pas de limites. Son seul défaut ?


A « P.P.P » dans ses jolis petits souliers à rubans
(rép. 12)
Elle constate que hélas il brasse l'air comme une éolienne moulinante déréglée par les vents des polders. La sobriété et la précision du geste, c'est cela aussi la beauté de ces danses et leur énergie durable, un plaisir fondamental et une « démarche qualité ». Indulgence s'il l'invite encore ?


A un danseur bourguignon au long parcours
(rép. 3)
Trouver et retrouver en bal une partenaire de qualité, légère, bien dans le rythme, à l’écoute de la musique, il y a tout alors pour respecter cette danseuse, respecter aussi les danses dans leur forme d’origine tout en espérant pouvoir éprouver ainsi ces plaisirs jusqu’au bout de ma vie.


A Hervé, le premier communicant
(rép. 5)
J’aime guider une cavalière pour de nouvelles figures, progresser et inventer avec elle, même si elle débute. J’aime aussi tout l’inverse : me faire mener par une experte en robe longue, aimant tourner, précise et infatigable comme un derviche souriant. J’aime ainsi découvrir et pratiquer de nouveaux jeux, comme d'inverser complètement les rôles… Et hop…


A celle qui apprécie les partenaires élégamment vêtus de sec…
  (rép. 4)
Elle a une plume et un œil d’aigle royal, une écoute et une ouïe de chouette* mélomane. Elle se montre ici ou là moulinette joyeusement critique. Elle a un côté Amato XX en jupons et dentelles (?)…Rien ne lui indiffère, tout en bal lui procure sensations et réflexions, j’en ai par avance des sueurs chaudes et les mains moites si elle me repérait un jour. Respect intégral, elle devrait tenir chronique sur AccroFolk.
* L’ouïe de la chouette-effraie est extraordinairement fine (elle entend le bruit d'un stylo écrivant sur une feuille de papier à 25 mètres de distance!)

• Les sonos tonnent (Quest. 3)
La plupart des cornemuses n'ont pas un son outrageusement puissant, sauf les bretonnes et écossaises, associées, de plus, à des bombardes, et les cabrettes (auvergnates), sans doute. Leur grande majorité méritent donc d'être amplifiées pour être perçues nettement et à égalité avec d’autres instruments dans les grandes assemblées.

• (Quest. 6) De la jalousie : est-on là juste pour danser ?
Des conjoint(e)s ou amant(e)s jaloux (-ses), ou rivaux de diverses natures, il y en a aussi en bal folk, leurs réactions sont imprévisibles, alors, principe de précaution? Ceci dit, ils ont l’air de se contrôler très convenablement : jamais vu de scène de ménage ni de bagarre passionnelle en bal folk en plusieurs décennies.

Toutefois un(e) partenaire perçu(e), consciemment ou non, comme manifestement non disponible socialement ni amoureusement perd à mon humble avis « quelque chose, quelque part » en "aura" et en attractivité. Néanmoins cet état prudent peut en rassurer beaucoup aussi, qui se bornent par principe à n'imaginer être « qu'un(e) partenaire de danse ».


A Roxana, cosmopolitalienne, danseuse internazionale, de Milan
(rép. 6)
Toi l’irlandais, souvent tu émigrais, toi l’auvergnat, tu montais sur Paris, tout comme toi l’italien parcourais le monde, lors de tant d’exodes de tant de ruraux de partout. Vous transplantiez ainsi vos musiques et vos danses. Tiens, "Amato", c’est bien un prénom italien, mais aussi "celui qui aime le sucré" en japonais. Le village mondial cela a vraiment du bon.


A Christophe8oD, via Bécaud et Brassens
(rép. 11)
Avec Jules au violon et le vieux Léon à l’accordéon, Amato danseur de polka et sans jambe de bois a-t-il parfois été un simple « passant », que des danseuses n’ont pas su, ou pas voulu, retenir ? Et quelles danseuses, sacré nom d’une pipe ?!!


A Keiko des collines sans mousson
(rép. 8)
Mme Butterfly des microclimats qui butinez (et lutinez ?) en zones sèches…Et si j'étais l'un des élus de votre courte et discrète liste de danseurs locaux favoris, me le diriez-vous ? Ou si je le devenais un jour ? Du pain sur la planche. De quoi écrire et questionner encore.

• Quest. 28 Interpellé directo, je réponds illiko perso à Keiko
Oui, K., sérieusement, ces questions à la façon de Proust sont réellement aussi les miennes, positives à mon image !. C'est bien sûr un classique du mode interrogatif, de poser des questions engageantes mais recevables pour un public large, allant ici des jeunes filles en fleur jusqu'aux anciens jeunes gens, aux cheveux blancs, à la recherche du temps perdu, des danses perdues, des pas perdus.


A une revenante flambant d'énergie
(rép. 13)
Pendant ses pauses elle observe qui danse et comment, qui partage le mouvement général ou qui évolue en soliste (nombrilique ?) sans souci des autres.
Avec un partenaire de choix et si la musique est bonne, elle aime se laisser aller, n'a plus à se concentrer, ne redoute plus aucun choc, ni aucun bleu. Elle se sent à sa place, dans son élément. Elle rêve en mouvement et sort du quotidien. Rêverait-elle agréablement avec moi ?


A Jean-Mi, avec philosophie
(rép 14)
C'est bien vrai, on ne peut danser qu'au présent et on peut juste s'imaginer danser vraiment comme jadis. Nous sommes très décalés de ce passé. Des danses d'autrefois, certes, mais avec nos gestuelles d'ici et de maintenant (même rectifiées ou infléchies, louables soucis d'esthètes ou de puristes) avec nos multiples imprégnations culturelles d'aujourd'hui, nos libertés actuelles de penser et d'agir. Tant mieux. Ce n'était pas mieux avant. Même pas en dansant.


D’Amato à Amato, en post scriptum (rép.15)
A me relire, je me demande quelles auraient été mes réponses en tête à tête avec un questionneur(-euse) extérieur(e). Réponses pas forcément très différentes, mais abordées et formulées autrement. Modulées selon son sexe, probablement. Avec des exemples vécus en illustration, sans doute. Et comment les aurait-il (elle) restituées ? That is the question. On ne danse jamais deux valses de la même façon. Même sans changer de partenaire, ni même de musique


 


Projet fou

Il faudra un jour organiser un bal des répondants.

Règle : pour enfin équilibrer les danses (!), chacun y ferait venir et participer un danseur du sexe opposé, qui n'a pas répondu encore.

Capriole - Lle saut final du Branle d’EcosseMon carnet de bal prévisionnel :

  • Contredanses complexes : Solange (rép 7) pour me coacher.
  • Mazurka ultra lente(M.U.L) : (rép 4) une place dans ta charrette pour ménager le mulet Amato.
  • Valse écossaise : Lana (rép 9), sans paroles et M68 (rép 10) sans compter.
  • Valse à cinq temps et Zwiefacher : F67 (rép 1) pour me rectifier utilement.
  • Branle des pois : PPP (rép 12), pour cette danse Renaissance délicate avec ses Petits Pas pas Pépères.
  • Bourrée d’Auvergne : Vertigo (rép 2), sans trop tourner.
  • Mazurka francese (et rondeau): Roxana (rép 6), une mazurka puissance trois du sud-ouest et un joli mot triple au scrabble.
  • Scottish « en papillon » (Rhynländer): Keiko (rép 8). C’est mieux que la chenille des familles.
  • Valse à TROIS temps, donc PAS IMPAIRE : la Revenante (rép 13), sans bleus, promis.
  • Kas ha barh : Solange, dans le meilleur des styles bretons.
  • Branle d’Écosse, [ou des Causses] : Keiko (rép 8). à ma gauche et Lana (rép.9) à droite, pour des caprioles* de belle altitude en Highlands vosgiennes.
     

*Capriole (le saut final du Branle d’Ecosse)

 


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En annexe un supplément gratuit
La compil’ du florilège des 16 répondants