2005 - 30 articles

11 février 2005 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés  

Géranium aux Dominicains de Guebwiller

L'ensemble Géranium est né il y a tout juste 30 ans autour d'une certaine idée de la musique traditionnelle alsacienne. A partir de 1981, les musiciens du groupe s'orientent vers la composition pour le théâtre et la création de spectacles musicaux, sans abandonner les musiques populaires. Après avoir exploré les musiques traditionnelles d'Europe et d'Amérique (L'Amérique c'est pas le Péroux en 1991, Cantate des peuples d'Europe en 1992, etc.), ainsi que les langages musicaux du domaine contemporain, le groupe effectue un retour sur son champ d'activité initial, enrichi des multiples expériences menées depuis. Le spectacle Fresch Uff, proposé ce soir pour le trentième anniversaire de l'ensemble Géranium, est un coup de musique fraîche sur les chansons qui ont marqué l'histoire du groupe et constituent le jardin secret de l'Alsace. Pour enrichir son bouquet, Géranium propose également des musiques et chansons d'ailleurs, restituant toute la richesse de son pré musical…


9 mars 2005 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés  

Fiesta alsaco- celtique à Huningue

Rencontre de harpes, violons et cornemuses ce samedi 12 mars au Triangle. Un concert et un bal folk y seront donnés dans l'Atrium. Heureuse suite d'un coup de coeur entre les harpistes et les « cornemuseux » lors de leur rencontre en octobre 2003, cette soirée sera placée sous le signe de la musique traditionnelle. Dès 20 h le public pourra assister à un concert qui fera découvrir les harmonies et styles de différents horizons : Alsace, Irlande, Bretagne et Angleterre. Au niveau instrumental, le mariage des harpes, violons, cornemuses et vielle à roue saura exprimer toute la saveur de ces airs traditionnels. S'ensuivra un bal folk où les danses collectives ainsi que les valses, mazurkas et scottishes seront mis à l'honneur. Projet porté par Gilles Pequignot et Françoise Gerwill, il réunit le temps d'un soir les compétences des jeunes harpistes de l'Académie des Arts du Triangle ainsi que les sonneurs du groupe « Au gré des vents » de Mooslargue accompagnés de leurs apprentis ménétriers. Pour le côté bal, les danses collectives en cercles, « rues » et chaînes, entraîneront novices et professionnels du genre. Alors, rendez-vous est donné… et que la fiesta commence !

Matthieu Dutour


30 mars 2005 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Excalembour à la « pêche »

Le groupe de musique celtique sera au grand complet samedi soir à Masevaux pour la « Transhumance du poisson menteur ».
Pour la « Transhumance du poisson menteur », le groupe Excalembour aura huit de ses membres sur scène. Les chantres de la musique celtique, en costumes, présenteront un spectacle plein d'humour et de dérision. « Excalembour est né en 1996, explique Jean Huber, papa-manager de trois des membres du groupe. Parmi les musiciens, il y deux professeurs de musique et trois d'entre eux ont fait douze années de conservatoire. » Le groupe, après le très remarqué "Resurgences", vient de sortir son 2e album "Folk-Rock et à pleines dents", un live enregistré au Grillen à Colmar. Samedi soir, le public aura donc l'occasion de découvrir le nouveau "bébé" avec des titres comme "Ne me kilt pas" ou "Where is Mac O'rnemuse ?" et "Be Scot ». Tout un programme.

M.G


Le groupe, après le très remarqué "Resurgences", vient de sortir son 2e album "Folk-Rock et à pleines dents"


11 avril 2005 © DNA tous droits de reproduction réservés

Du folk pour le bal du samedi soir

Les amateurs de "folk" avaient été invités samedi soir par le groupe Rhénania de Biesheim à la quatrième édition du bal folk.

Les danseurs du groupe local qui oeuvrent à la conservation du patrimoine alsacien se sont fondus parmi les participants (presque 150) venus parfois de très loin : l'Alsace du Nord au Sud était représentée, mais aussi des danseurs suisses ou allemands amateurs de ces soirées de danse traditionnelle.
La pratique de la danse folk reste assez confidentielle mais les passionnés savent où se rendre pour se retrouver et danser : on danse en couples, en ronde ou en ligne, en suivant le rythme simple donné par les musiciens. Branle, allumettes, mazurka, scottish, il suffit de suivre le mouvement et de se laisser guider par la musique. Elle a été assurée par le Duo "Au Gré des Vents", venu de Mooslargue, dans le Sundgau. Leur dizaine d'instruments - violon, épinette des Vosges, guitare, contrebasse, accordéon diatonique, cornemuse... - a construit des musiques et des rythmes auquel on ne peut résister. Les accents aussi divers que lointains se succédaient et permettaient des pas faciles à exécuter qui ne pouvaient laisser personne de côté. L'animation de la soirée a été également confiée au duo Digor Kalon, un couple allemand (chant, guitare et flûte traversière) qui se consacre exclusivement à la musique et aux danses bretonnes. Avec la même convivialité le duo a attiré les danseurs dans des pas simples, vite appris qui ont rassemblé ces passionnés de la danse du samedi soir.


Le duo Au Gré des Vents a fait danser tout le monde. (Photo DNA)


12 avril 2005 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Celte, mais pas trop

C'est un « Nouma » presque déserté qui a accueilli une soirée celtique. Si le programme promettait d'être festif, il a très vite pris des allures de voyage éclectique du Nord au Sud de l'Est à l'Ouest et toujours hélas devant un auditoire clairsemé. Avouons le tout de gor !e dimanche soir ne semble pas être un créneau racoleur et c'est bien dommage que les musiciens de Quatr'Quart et de Paperboys en aient fait les frais.
Une soixantaine de spectateurs tout au plus pour venir écouter le fine fleur du folk régional réunie dans un boys band qui a de la bouteille et qui, avouons le, a failli voler la vedette aux internationaux canadiens de Vancouver. Pile à l'heure au grand darn de ceux qui peu à peu s'habituent aux caprices horaires du Nouma, ta bande à Jaques Fuchs et Nicolas Hueber débarquait avec vielle à roue, violon d'amour, nyckelharpa et autre derbouka ou djembé.
Des Flandres au Mexique'
La joyeuse bande de Quatr'Quart ne fait pas les choses à moitié et a ouvert l'appétit à un groupe de bougalous bien décidé à sauter le pas pour une sarabande de bourrées, valses et autres scottishs. C'est dans les contrées profondes et ancestrales des Flandres à la Bretagne avec quelques incursions insulaires irlandaises que Jacques Fuchs, Nicolas Hueber. Olivier Le-clercq, Damien Plouviet et François Ulmer, tous des briscards du folk, puisent leur belle vitalité qui fait plaisir à voir et à entendre.
Avec les Paperboys and girl charmante et buveuse de bière, le celte prend le large et ses libertés'pour à la fin ne faire qu'un patchwork agréable à écouter mais un peu fouillis.
Ces Canadiens ont l'âme bien trempée des trappeurs qui n'hésitent pas à parcourir des milliers de kilomètres pour mettre du cuba libre dans leur whisky. Le voyage est interplanétaire dans un parcours qui vous emmène de bric et de broc des plaines du Texas à la cordillère des Andes, de l'Espagne à Cuba en passant par" la case cajun.
Ces troubadours ont mis du celte dans leur chilï con carne et au bout du compte on ne s'ennuie guère à déguster en leur compagnie qui revendique ses racines et ses pères de Paul Simon à Jeîhro Tutl en passant par Steve Earle. Bob Dylan, Joan Baez ou Los Lobos.

Jean-Marie Valoir


Kqhur


5 mai 2005 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Balade bucolique et poétique

Marguerite Gable-Senne, écrivain de Guebwiller, et le trio Excalembour participeront à la 5e édition d'Art et Balade, qui se tient à Murbach du 5 au 8 mai.
Ils seront présents dans le jardin médiéval d'Angèle le dimanche 8 mai à 15 h, en cas de mauvais temps dans la salle des fêtes.

“C'est une démarche à la gloire de la poésie, qui est souvent considérée comme l'enfant pauvre de la littérature”
Marguerite Gable-Senne présentera des poèmes et des contes sur le thème de l'amour. « C'est une démarche à la gloire de la poésie, qui est souvent considérée comme l'enfant pauvre de la littérature, mais qui est si importante. C'est aussi un témoignage et un des premiers langages de l'humanité, puisqu'elle était une incantation aux dieux » confie Marguerite, qui est en train d'écrire « son siècle » après avoir édité quatorze livres de récits, contes et poèmes. Elle sera accompagnée du trio Excalembour composé d'Éric, Nicolas et Céline au chant. Marguerite a choisi des poètes connus, comme Pierre de Ronsard (Les Amours), Paul Verlaine, Charles Baudelaire, Paul Eluard (L'Amoureuse), Guillaume Apollinaire, René Gui Cadou (Je t'attendais) ou Robert Desnos (J'ai tant rêvé de toi). Elle a aussi sélectionné quelques poètes du Moyen Orient, d'Afrique et des contemporains. Des contes du monde, d'Alsace et de sa propre composition (les roses du Hohlansbourg ou les amants de Tritriva) alterneront avec les intermèdes musicaux du trio accompagnateur. Marguerite Gable — Senne, qui participe depuis le début à Art et Balade, est toujours aussi enthousiaste : « C'est un événement qui magnifie la culture sous ces différents aspects, musical, pictural, artisanal et poétique, sans compter le cadre qui est un des plus beaux de l'Alsace et sans oublier le jardin médiéval ».


7 mai 2005 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Riedisheim Spécialités bretonnes

Ce soir, Riedisheim va goûter à l’ambiance de la Bretagne et de ses coutumes ancestrales. L’idée a germé lors d’une rencontre entre Nicolas Hirn, de l’association Kerlenn Breizh, et Philippe Alizier, responsable des Thierstein-Hupfer. « Puisque la danse et les traditions nous rassemblent, pourquoi ne pas mettre nos passions en commun pour organiser le premier fest-noz à Riedisheim ? » C’est ainsi qu’au son des binious, bombardes et autres instruments issus de la culture celte, le public va pouvoir s’initier d’abord, s’essayer ensuite, aux rondes, chaînes, andro et danses ancestrales de la région de Cornouaille.
À l’atelier de danse folk de Riedisheim, les adeptes s’entraînent déjà pour cette fête de nuit, traduction de fest-noz. Les pas sont assez répétitifs, ce qui facilite l’apprentissage des non-initiés. Pour Martine Koulmann, l’animatrice, « ces danses folkloriques, d’où qu’elles viennent, ont toujours le même esprit, on retrouve une âme d’enfant. Sur la piste, quand on se tient la main, tout le monde se retrouve au même niveau, les statuts sociaux disparaissent au son de la cornemuse ». C’est d’ailleurs l’instrument fétiche de Gabrielle, avec qui elle a « une véritable relation affective, presque maternelle. J’adore cet instrument, il vibre, bouge, il est vivant. Je le tiens contre moi, je le caresse. »
Ce soir, le public est attendu très nombreux, de toute la région. « Les gens ne viennent pas pour regarder, mais bien pour s’amuser. Le fest-noz, ce n’est pas un spectacle, mais un bal, précise Philippe Alizier. Une fête à l’image des banquets d’Astérix. »

 


11 mai 2005 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Nuit des musées - Place à l'histoire

La capitale du Sundgau fêtera samedi la Nuit des musées, avec au programme une exposition et un spectacle historique.
Samedi, des centaines de musées dans toute la France organiseront la « Nuit des musées », manifestation initiée par le ministère de la Culture et de la Communication, et destinée à faire découvrir la richesse du patrimoine artistique, historique et culturel français. Le thème retenu pour cette première édition, « Lumière dans la nuit », sera décliné à Altkirch par une exposition au musée sundgauvien et un spectacle historique, samedi soir sur la place de la République. Ces manifestations sont organisées par l'association « Les amis du musée sundgauvien d'Altkirch », avec le concours du service culturel de la ville, de l'Association mixte d'animation culturelle, et de plusieurs associations d'Altkirch et d'ailleurs. Les festivités débuteront dès 21 h, avec un grand spectacle historique et diverses animations qui auront pour cadre la place de la République, devant l'hôtel de ville. Plusieurs associations se sont mobilisées pour faire revivre au public un moment d'histoire souvent méconnu (lire encadré), dont la troupe théâtrale « Clin d'oeil », la musique du 8e Hussards, les cavaliers de Ruederbach, le groupe de musique traditionnelle «Mes sabots qui dansent», ainsi que la Jeunesse accordéon Sundgau. Les « bâtisseurs de Thann » seront également associés à la manifestation, pour laquelle ils fourniront les costumes.

Sculpture gothique

La seconde partie de cette soirée festive prendra place au musée sundgauvien d'Altkirch, où le public pourra découvrir de 21 h à 1 h une exposition ayant pour thème la fontaine de la Vierge située face à l'hôtel de ville d'Altkirch. « Cette statue de la Vierge est l'une des très rares sculptures gothiques du Sundgau », précise André Braunstedter, président des Amis du musée. « Avec cette exposition, nous avons voulu évoquer l'histoire de cette fontaine, qui sera également reprise dans le spectacle historique. » Plusieurs panneaux explicatifs, comprenant de nombreuses photos et gravures, détailleront l'histoire de ce monument, très peu connue des Altkirchois eux-mêmes. L'exposition restera visible durant plusieurs semaines.
 


12 mai 2005 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Le printemps des Balkans

Il y avait des airs de fest noz balkanique mercredi dernier dans la grande salle du Noumatrouff de Mulhouse - et si le public ne s'est pas pressé en foule compacte pour l'événement, cela a eu l'avantage de favoriser la farandole : la joyeuse bande du Slonovski Bal a invité chacun à prendre part à ce mariage des cultures. Avant cela, le Trio Belleville a donné à entendre sa musique manouche, y compris de grands standards sur lesquels planait l'âme de Django.

Déménagement garanti

« Fils naturel » des peuples tziganes, le guitariste Florent Kirchmeyer était accompagné par Guillaume Singer au violon et Mathieu Chatelain à la guitare. Ce trio baigne dans la tradition sans tomber dans la facile nostalgie. Placée sous le signe du Bucovina club cher au DJ Shantel, la soirée s'est poursuivie avec les poids lourds du Slonovski Bal : une fanfare tribale est alors déboulée sur scène comme un jeune chien dans un jeu de quilles. Certes, ça n'est pas révolutionnaire en soi, c'est dans la mode de Goran Bregovic, Taraf de Haidouks et autre Emir Kusturica... Mais ça plait et ça fait danser. Sans vraiment se poser de question métaphysique, les cuivres soufflent «un max», les percussions percutent et l'accordéon complète le tintamarre. C'est festif à souhait et le déménagement est garanti ! Enfin, c'est à Shantel, brillant «world mixeur» de Francfort, qui s'est chargé de conclure la nuit, le temps d'une ultime rasée de vodka aux rythmes des brass bands macédoniens.

Jean-Marie Valder


Le «Nouma» est tombé sous le charme de la joyeuse bande du Slonovski Bal.


16 mai 2005 © L'Alsace, Le Pay tous droits de reproduction réservés

Ambiance - Do, ré, Fimu, sol…

Corps contre corps, les spectateurs ont convergé à petits pas vers les scènes du Fimu pour une deuxième journée beaucoup plus chaude.
Les inconditionnels ont bravé les premières gouttes du dimanche pour se rendre sur le site dès le début de l'après-midi. Arrivés avant la foule, ils ont été vite rejoints par une foule compacte de Fimusiens du dimanche, attirés par les premiers rayons d'un soleil qui allait s'installer sur le festival. Ce qui n'a pas empêché les salles fermées de faire le plein. Après les Lituaniennes du Saint-Kristopher Quintet de Vilnius, l'hôtel du département affiche complet pour le duo russe Wind-up Fish de Jubileiny. Deux guitares sèches et quelques airs russes plus tard, la musique ensoleillée des Africains de Pyramides et de Kandjia ont mis le feu sur une place de l'hôtel de ville qui s'est sentie plus proche du désert pendant quelques mesures. De fait cette deuxième journée de festival ressemblait fort à une communion en musique. Entre deux concerts, la déambulation du public s'est fait corps contre corps et à petits pas. Le temps d'aller d'une scène à l'autre, il est devenu possible de partager un moment avec son voisin en prenant garde de ne pas trébucher sur l'une des nombreuses poussettes en circulation.

Le tigre de Belfort

Pour prendre du champ, certains ont préféré les scènes en hauteur de Rosemont et du Lion, qui ont pu exister pleinement avec, entre autre, les Slovènes d'Aritmija sur la scène du Lion. Quitter la foule un moment, a même amené certains à faire du tourisme sur les hauteurs du château. « Regarde papa, un tigre », s'est étonnée une petite-fille hier, devant le majestueux Lion de Belfort. « Ce n'est pas un tigre, c'est un lion », répond le papa, qui a décidé d'effectuer l'ascension en famille pour profiter de « la plus grande terrasse du festival ». En bas, d'autres terrasses, celles des cafés de la vieille ville, sont prises d'assaut tout comme les stands de boissons et de nourriture. Il faut garder un flegme tout fimusien pour ne pas perdre patience devant la cathédrale, où une file d'attente de plus en plus longue se forme avant le concert des Roumains du groupe Appassionato. Si l'on se bouscule pour être dans les salles, on s'est aussi bousculé enfin, devant la scène de l'Arsenal avec L-Dopa, qui a fait bondir le public au son d'un rock-fusion énergique. Quelle jourKehot'Ribottenée !

Marie-Lise Perrin

D'une scène à l'autre - Ils voient la vie en kilt

Amsterdam version rock and folk ? On n'en avait pas encore rêvé, mais les Shoepolishers l'ont déjà fait ! Ces atypiques « cireurs de pompe » astiquent fort guitare et violon électriques, batterie et accordéon en rythme écossais. Les concerts très participatifs des Belfortains Mac, Gadge, Boss et Ed, déjà présents en 2003 au FIMU, fédèrent un public bon enfant. « On se chambre, on fait la fête, mais on espère devenir de plus en plus pros », explique Mac, le violoniste. Cet été, un bon vent semble souffler dans les kilts. Au programme, une tournée qui passe par le Sud de la France, les festivals de Lorient et de Trévillers ainsi que Rencontres et Racines.

Stéphanie Ruffier


Sur scène, les Shoepolishers ne connaissent pas le régime sans celte.


17 mai 2005 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Les rebelles du folk

Les groupes Pouce étiré et La poupée du loup ont commis leur premier album, Le rituel mélange. Un savoureux dosage de folk-rock aux accents jazz, mâtiné de chanson française.

Rien qu'à lire les titres des morceaux, on se doute bien que ces « folkeux » là ne se sont pas contentés d'interpréter gentiment quelques valses, mazurkas, bourrées et autres polkas. Des champs de coton au pont du Bosphore, en passant par un surréaliste « cobra à la broche aux brocolis chauds » et un quasi-freudien « tamalou G bobola », Le rituel mélange, premier opus des groupes Pouce étiré et La poupée du loup, porte on ne peut mieux son nom. « Rien ne nous arrête », reconnaît volontiers Jacky Saly, qui forme avec Thomas Lavarenne le duo d'accordéons diatoniques Pouce étiré (comprenez « pousser, tirer », mouvement perpétuel de l'accordéoniste…). «On n'est pas des purs et durs du folk, complète Valère Kaletka, guitariste et chanteur de La poupée du loup (avec ses complices Éric Hartmann, Nicolas Jarrige, Mathieu et Thomas Lavarenne). Le nom du groupe est une expression populaire : en Franche-Comté, un enfant coiffé comme la poupée du loup a les cheveux en bataille. On trouvait que ça sonnait bien, mais aussi que ça collait à notre manière de traiter la musique traditionnelle, en la prenant à contre pied d'un tas de conventions et d'idées reçues. »

Poète grec et chansonnier syndicaliste

On aurait donc affaire à des rebelles du folk… Sur le site « accrofolk », qui consacre une page aux deux groupes sundgauviens, la musique de La poupée du loup est décrite comme « un folk effervescent, enthousiaste, coloré et truffé de surprises ». Une musique dont chaque air « peut se trouver détourné à tout moment par une touche orientale, jazz ou rock ». Ajoutez le « folk dépoussiéré » de Pouce étiré, vous obtenez effectivement un « rituel mélange » savoureux. Un morceau traditionnel bulgare, une bourrée auvergnate, un branle de Lorraine, un scottish… La tradition est là : même dans les compositions originales, sont conservées les conventions rythmiques de la danse folk. Car les deux groupes sont nés pour jouer en bal, et gardent cette vocation. « Mais en plus, on mélange, on métisse, on mâtine à tours de bras », précise Valère Kaletka. Le folk passe ainsi à toutes les moulinettes possibles, en fonction des inspirations et des influences de chaque musicien. Mélodies orientales, jazz, blues, rock électrique, tous les styles se rejoignent dans un grand chaudron, d'où après un savant dosage, s'extrait une musique riche et homogène.

Envie de scène

Côté chansons, le rapprochement avec des groupes comme les Têtes raides ou Louise attaque ne sont pas pour déplaire à Valère Kaletka. Les textes sont écrits par lui - comme « Les champs de coton », qui évoque l'esclavage et comment il profita aussi aux filatures alsaciennes - ou empruntés au poète grec Anacréon pour Le rituel mélange, et à un ouvrier métallurgiste stéphanois, chansonnier à ses heures, pour Les mineurs. Après plusieurs semaines de travail en studio, les musiciens aspirent à donner du rituel mélange sur scène. « On aime bien l'ambiance du studio, concentrée et laborieuse, confie Jacky Saly. On peut vraiment se faire plaisir, en peaufinant le son au maximum. Mais cet album, on a aussi très envie de le jouer en public. » Les deux groupes proposent des concerts à géométrie variable, avec La poupée du loup ou Pouce étiré, ou les deux, avec ou sans bal. Dans tous les cas de figures, il faut s'attendre à quelques chaudes soirées, car les six compères ont de l'énergie à revendre et un bel enthousiasme à partager.

Julie Keiflin


19 mai 2005 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Lautenbach-Schweighouse - « Lutherie Dancerie » : un bon cru

La 21e édition des rencontres « Lutherie Dancerie mèt Musik » peut être qualifiée de bon cru. Les habitués étaient au rendez-vous de la Pentecôte et les organisateurs de l'association «Stockbrunna» ont, une fois de plus, su animer les abords de la collégiale et de la salle polyvalente de Lautenbach-Schweighouse. Dimanche dernier, c'est en présence du maire Michel Mourot entouré de ses adjoints que le groupe de jazz alsacien Grye Rabbit a proposé l'apéritif concert en entrée, avant de laisser la place sous le porche de la collégiale aux musiciens italiens de la région de Bergame « Brembaghet ». Tard dans la soirée, les dernières musiques s'étant envolées dans la nuit, tous se sont promis de se retrouver, le premier week-end de septembre à Suisio en Italie pour leur 15e festival, avec des ateliers de danse, des concerts folks et des bals, pour une rencontre dont l'origine est florivalienne, mais qui a aujourd'hui une dimension exceptionnelle.

Bernard Erhard


FolkWorldLive Review von Wolfgang Überreiter

21e recontre Lutherie Dancerie Met Müsik in Lautenbach

Pfingsten 2005

Bereits zum einundzwanzigsten Mal ging an Pfingsten das Folkfestival von Lautenbach über die Bühne. Was 1983 als regionales Musikertreffen begann, lockte diesmal fünfzig Gruppen aus dem Elsass und Lothringen, aus Süddeutschland, der Schweiz und Norditalien an. Das Programmblatt zählte einundsechzig unterschiedliche Instrumente auf. Ausnahmezustand in dem verschlafenen Elsassnest am Rand der Vogesen.

Danach sah es anfangs allerdings gar nicht aus. Am Freitag um 20:30 Uhr, dem offiziellen Beginn des Eröffnungskonzerts, war das Zelt am alten Bahnhof leer. Saßen die Zuschauer noch beim Abendessen? Weder die Veranstalter noch die Musiker schien das zu beunruhigen, und wirklich: ein halbe Stunde später waren alle Plätze besetzt.
Danièle Fuchs, Präsidentin der "association Stockbrunna", jener Vereinigung von Musikbegeisterten, die das Festival von Anfang an ausrichten, und Gerard Schaffhauser hielten eine lockere Eröffnungsansprache, und die erste Band konnte loslegen.

"Din Delòn" aus Norditalien erklomm die Bühne. Drehleier, Akkordeon und Gitarre, eine typische Bal Folk - Besetzung, aufgepeppt durch die außergewöhnliche Sängerin Simona Scuri. Mit ihren traditionellen Tänzen, den zwei- bis dreistimmigen Balladen aus der Lombardei und dem Piemont und vielen Eigenkompositionen hatten sie das Publikum schnell erobert. Dabei kokettierten sie gern mit der italienischen Vorliebe für tragische Liebeslieder. Ein abwechslungsreicher, lebendiger Auftritt. Die Gruppe spielte hier übrigens zum dritten Mal und wurde durch Lautenbach inspiriert, selbst ein Festival ins Leben zu rufen, welches jedes Jahr im September in Suisio bei Bergamo stattfindet.

Die nächste Band hatte ein Heimspiel. Keyboarder, Geiger und Gitarrist kamen aus dem Umfeld des Organisationskomitees. Verstärkt wurden sie durch Andrea Capezzuoli, dem Akkordeonist von "Din Delòn". Ihrem seltsamem Namen "Les chaussettes du diable (die Socken des Teufels)" wurden sie nicht nur durch schwarzrote Socken gerecht. Auf ihren Köpfen blinkten rote Plastikhörner, auf den T-Shirts züngelten Höllenflammen, überall auf der Bühne lagen aufblasbare Teufelsutensilien.
Die Gruppe spielte Musik aus Quebec, dem französisch sprechenden Teil Kanadas, eine Musikrichtung, die auf keinem französischen Festival fehlen darf. Teuflisch wurde es vor allem, wenn der Geiger oder der Akkordeonist zu furiosen Eskapaden ansetzten. Ihr Humor kam an beim Publikum, das sie nicht ohne Zugabe von der Bühne ließ. Zum Ausklang des Abends wurde der neue Tanzboden mit einem kleinen Bal Folk eingeweiht.

Samstag, der erste "richtige" Festivaltag. Seit dem frühen Morgen waren die Helfer dabei, Bühne, Bänke und Stände aufzubauen. Sie schauten ein ums andere Mal zum Himmel, der heute die Sonne nicht durchlassen wollte, dafür jede Menge Regengüsse. Wahrscheinlich einer der Gründe, warum die Zuschauer eher zögerlich eintrafen. Als um 15:00 Uhr "Pas d'Accords" ihr reines à cappella Programm im Kirchhof darboten, waren die meisten Bänke noch leer. Voller wurde es bei "Extra Drai" aus Frankfurt mit ihrer frankophilen Mischung aus traditionellen Tänzen, Balladen und Eigenkompositionen, meist in der Besetzung Akkordeon, Drehleier, Gitarre und mehrstimmigem Gesang.

Auf der anderen Seite der Kirche, "unter den Linden", bemühten sich mehrere Irish-Folk Bands, ihr Publikum vor der zugigen Bühne zu halten.
Fünf Fußminuten entfernt, im Zelt vor dem alten Bahnhof, konnte man dieses Jahr zum ersten Mal auch nachmittags schon tanzen. Gut geschützt vom strömendem Regen spielten dort um 18:00 Uhr "Saitenfell und Firlefanz" aus Stuttgart, die Nachfolgegruppe von "Linnenzworch", verstärkt durch Ute Überreiter von "Extra Drai" an der Geige. Ein abwechslungsreiches Bal folk Programm, bei dem besonders Angelika Maiers Hackbretter klangliche Akzente setzten.
So ging der Nachmittag zu Ende. Für den Besuch der Tanzworkshops im alten Bahnhof und der Ausstellungen der Instrumentenbauer war keine Zeit geblieben.

Der Abend stand wie immer ganz im Zeichen des Tanzes. Viele Hunderte von Tanzbegeisterten pendelten zwischen dem großen Saal des alten Bahnhofs und dem Zelt davor, wobei die Bands stündlich wechselten. Ein Höhepunkt war sicherlich das unscheinbare Duo "Digor Kalon" aus dem Breisgau. Britta Irslinger spielte eine schwer intonierbare Holzquerflöte, meist jedoch sang sie mit kräftiger Stimme nicht enden wollende bretonische Tanzlieder, begleitet lediglich durch den Ausnahmegitarristen Fabien Simon. Unermüdlich schlängelten sich die Tanzketten durch das Zelt, nicht wenige gerieten in einen trance-ähnlichen Zustand.
Im Saal spielte unterdessen die schweizerische Gruppe "Husmusik Jeremias", ganz traditionell alpenländisch mit Geigen, Kontrabass und Klarinette.
Es wurde eine lange Nacht. Als mit "AOK" aus dem Rhein-Main-Gebiet die letzte Band begann, war der Saal immer noch gut gefüllt. Das angejazzte Programm mit Akkordeon, Drehleier, Saxophon und E-Bass hielt die Tänzer bis 4:00 Uhr morgens auf Trab.

Der Sonntag brachte neben viel Musik endlich auch die Sonne. Einige Gruppen gaben ein zweites Konzert. Mit der Kirche stand heute sogar noch ein weiterer Auftrittsort zur Verfügung, naturgemäß für die leiseren Töne. So spielte beispielsweise Jean-François Alizon auf Renaissance-Flöten, José Ignacio H. Toquero sang Lieder vom Jakobsweg zur Gitarre. Draußen herrschte eine entspannte Stimmung. Man schlenderte gemütlich von Bühne zu Bühne, lauschte bei merguez frites dem mehrstimmigen Gesang der "Blue Blistering Barnacles", bestaunte die kunstvollen Schlüsselfideln von Jean-Claude Condi oder tanzte einen Schottisch zu den Klängen von "Stanza", einer Gruppe aus dem Kreis der Veranstalter.

Auch am Abend wurde noch mal ausgiebig getanzt und obwohl der Pfingstmontag in Frankreich kein Feiertag mehr war, endete die letzte Band erst um 1:30 Uhr.

Einmal mehr war es den Organisatoren mit großem persönlichem Einsatz gelungen, ein attraktives Festival auf die Beine zu stellen, das neben aller Professionalität seine herzliche, familiäre Note wahren konnte. Die Tage voller Musik ließen den Alltag vergessen und gaben Anregung und Inspiration.


21 mai 2005 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Les danses traditionnelles à l'honneur

La soirée « bal folk » a attiré de nombreux danseurs ce samedi à l'espace Raymond Hestin à Rombach-le-Franc. Cette animation organisée sur l'initiative d'Aurélien Courtecuisse, le directeur de l'école primaire également musicien, est destinée à financer une classe verte qui doit avoir lieu du 13 au 17 juin à Lutterbach. Deux formations musicales s'étaient réunies, l'une de la vallée avec notamment Raymond Frank et Pierre Conreaux, et l'autre de Sélestat. Quelques répétitions en commun leur ont permis de se mettre à l'unisson. C'est ainsi qu'au son des violons, accordéons, contrebasse et cornemuse, un public de tous âges a pu s'exercer à différentes danses traditionnelles, représentatives d'un certain nombre de nos régions. Les parents d'élèves, venus nombreux, avaient déjà préparé activement la soirée avec la confection de différentes pâtisseries.

Claude Avry du journal d'Alsace


1 juin 2005 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Ronde des fêtes - Fessenheim à l'heure de l'amitié

Fessenheim s'apprête à vivre la quinzième édition de la fête de l'Amitié, samedi 4 et dimanche 5 juin, avec un programme riche en animations et placé sous les couleurs antillaises. Depuis 15 ans, l'Office municipal des sports et de la culture (OMSCAL) de Fessenheim organise cette manifestation qui répond au slogan, « Quand de l'Histoire naît l'amitié, cela vaut bien une fête », et qui reste fidèle à ses valeurs : fraternelle, populaire et accessible.

Animations et concerts gratuits
C'est pour cette raison que l'ensemble des animations et des concerts (Mélody boy's, Frangipan's, Yvon Karsenty, Louis Mirandès…) proposés tout au long du week-end sont gratuits. Il n'y a pas de nouveauté à signaler cette année, mais certains aménagements ont été effectués et les animations se déroulent dans cinq lieux différents du village : la salle des fêtes, la place de l'Amitié, le gymnase, la piscine et l'espace loisirs. Ce dernier s'agrandit pour accueillir des stands de dégustation de produits du terroir et les gastronomes pourront se régaler avec l'assiette du terroir proposant du foie gras, des escargots, du fromage… Le tout accompagné de bière bretonne artisanale ou de vins champenois. Pour les plus aventureux, des initiations au tir à l'arc, à l'escalade, à la plongée et au modélisme aquatique seront proposées par les associations sportives, alors que l'incontournable course pédestre de l'amitié prendra le départ samedi à partir de 18 h. Le gymnase accueillera une exposition thématique sur la libération de Fessenheim, ainsi que l'exposition artistique et artisanale. Berceau de l'abolitionniste Victor Schoelcher, Fessenheim a tissé des liens d'amitié forts avec la ville de Schoelcher, en Martinique. Une soirée antillaise aura donc lieu samedi soir avec le Manix Band place de l'Amitié, et dans le cadre du 26e échange scolaire entre les deux communes, les élèves de l'école Anse Madame A. de Schoelcher donneront un spectacle dimanche après-midi.

Céline Bechler


Les élèves de l'école Anse Madame A de la ville de Schoelcher, en Martinique, se produiront dimanche lors de la fête de l'Amitié.


3 juin 2005 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Festivals - Machination folkeuse au Mont-Bart

Point culminant de la culture dans le pays de Montbéliard ce week-end, le Mont-Bart et son célèbre Fort reçoivent l'épatant Festiv'Folk, grand moment de joyeuseté autour des musiques traditionnelles. Plus qu'honorable représentant du genre et légende bien vivante du terroir comtois, le très célèbre et non moins authentique groupe Machin débarque en ouverture de l'événement, avec l'objectif avoué de mettre une nouvelle fois le public dans sa poche. Il y parvient généralement fort bien, comme en témoigne le récent album « live » du quartet originel composé de Jipé Robert, Tony Carbonare, Gilles Kusmerück et Paul Simonin. Pour celles et ceux qui s'en souviennent, il s'agit bien évidemment du groupe mythique qui accompagnât le grand Hubert-Félix Thiéfaine à ses débuts.

Cancoillotte
Après des années de silence, les quatre aventuriers ont donc repris du service comme si de rien n'était. Et voici venir la surprise qu'elle est bonne : Machin balance un truc qui plaît toujours. La foule applaudit, en redemande comme autrefois, reprend en choeur les refrains des « folkeux », s'émerveille des nouvelles compositions et déguste enfin avec bonheur, l'inévitable reprise de « La cancoillotte », le plus « machinal » des titres de Thiéfaine. Pour une machination, c'est une machination n'est-il point ?

T.B.


3 juin 2005 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Au rendez-vous du folk

Le Territoire de Belfort se prépare à chanter et danser avec la 3e édition du « Folk en juin », qui s'étale jusqu'au 25 juin.
La musique folklorique a la cote, notamment chez les plus jeunes. Un regain d'intérêt perçu par les organisateurs du mois Folk en juin. Un événement musical, organisé du 2 au 25 juin, pour la troisième année consécutive, par les écoles de musique de Bavilliers, Bourogne et Danjoutin ainsi que le département de musique traditionnelle de la Communauté d'agglomération belfortaine (CAB), afin de promouvoir la musique traditionnelle. « La grande idée de ce mois consacré aux musiques traditionnelles est de promouvoir un style qui ne correspond pas à une musique de dinosaures. Il s'agit aussi de musique actuelle», indique Denis Vlamynckn, professeur au sein des écoles de musique de la CAB. « Ce sont des musiques à danser, à chanter où le maître mot est la convivialité. Si elles se dansent souvent en cercle, c'est parce que dans un cercle, il n'y a ni premier, ni dernier, tout le monde est au même niveau. On retrouve le but originel de la musique qui est d'offrir un moment festif et socialisant », ajoute-t-il. Le premier rendez-vous est donné samedi 3 juin après-midi, à Offemont, pour un stage de danse destiné aux enfants de 7 à 12 ans et à leurs parents. Celui-ci sera suivi d'un bal animé par l'orchestre de musique traditionnelle de l'école de musique de Bavilliers.

Stages et concerts

En suivant le programme, des stages de cornemuse et d'accordéon diatonique sont annoncés les samedi 11 et dimanche 12 juin ; un stage de musique d'ensemble s'adressera à tous les instrumentistes (sauf clavier et guitare) les 18 et 19 juin. Chaque session étant systématiquement suivie de bals ou concerts. Samedi 11 à 18 h à l'école de musique de Bavilliers, un concert de cornemuse est programmé avec Michel Lebreton. Samedi 18 à 21 h à la Maison pour tous de Danjoutin, un concert bal sera animé par Bandabéro. Dimanche 19 à 18 h à l'école de musique de Danjoutin, se tiendra le concert de fin de stage de musique d'ensemble. Samedi 25 juin, de 17 h à 21 h, ce sera « scène ouverte » au Foyer Léon Mougin de Bourogne. Tous les orchestres, « proches de la musique traditionnelle » auront l'opportunité de se produire en public. Et tous les jeudis, le département de musique traditionnelle proposera des animations musicales au kiosque de la place d'Armes à Belfort, à partir de 18 h. Les stages et des concerts s'adressent aux élèves des écoles de musique mais sont aussi ouverts au grand public. « L'an dernier nous avons accueilli 200 stagiaires sur l'ensemble du mois » indique Jean Noël Parietti, directeur de l'école de musique de Bavilliers. Tandis que les bals, concerts et autres manifestations ont réuni près de 500 personnes. « C'est une manifestation qui a pris un peu d'importance. Nous espérons faire aussi bien cette année ». Si ce n'est mieux !

Dounia Ben Mohamed


Denis Vlamynckn, professeur au sein des écoles de musique de la CAB, joue de la vielle à roue, un instrument à cordes frottées par une roue en bois.


4 juin 2005 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Questions à Nicolas Jarrige

Le jeune compositeur de Soultz a écrit « Ouverture Millenium », qui sera joué mardi par l'Écomusic d'Alsace.
“ Nicolas Jarrige, vous êtes professeur de formation musicale et de batterie à l'école de musique de Guebwiller, et vous jouez dans plusieurs formations. Comment passe-t-on du jeu à l'écriture, du musicien au compositeur ? ”

Je baigne dans la musique depuis tout petit, et nous faisons tous de la musique dans la famille, sauf mon père ! Tout naturellement j'ai pris des cours, de batterie puis de flûte traversière. Je ne sais pas comment je suis arrivé à la composition, si ce n'est qu'au lycée avec quelques copains, nous avons commencé à écrire de la musique, par jeu. Lorsque je suis arrivé à l'école de musique de Guebwiller, le directeur d'alors, Pierre Bouyssounouse, m'a confié la direction de l'orchestre junior qui venait d'être créé. J'ai essayé d'écrire pour eux, d'abord en fonction des instruments présents dans l'orchestre, et puis de plus en plus. Maintenant j'écris pour des orchestres d'harmonie de la région, et pour mes groupes, Excalembour et La poupée du loup, formations où l'on joue et chante de la musique folk à partir de chansons et danses traditionnelles ou celtiques.

“ Parlez-nous de votre musique et de ce qui vous inspire. ”
Justement, comme j'aime beaucoup les musiques traditionnelles, folkloriques, notamment la musique celtique, on retrouve des danses ou des mélodies issues de ces répertoires dans mes compositions. Ouverture Millenium, par exemple, qui sera jouée mardi soir, comprend quelques mélodies d'inspiration celtique. Cette pièce évoque le siècle dernier, plutôt sombre, et s'achève avec une partie plus positive, écrite comme une danse traditionnelle. J'écris devant le piano, en général, et je note sur une partition. Je conserve toutes mes idées dans un classeur déjà plein, et je ne suis pas sûr de pouvoir un jour tout utiliser ! J'avoue que mes pièces sont parfois ardues au niveau rythmique, c'est sans doute à cause de ma formation de percussionniste ! En tout cas la composition demande du travail, beaucoup de travail…

“L'une de vos oeuvres sera jouée mardi pour la première fois par l'orchestre d'harmonie Écomusic d'Alsace. Que provoque chez vous l'audition de vos oeuvres ? ”
Au départ, je dirigeais mes compositions jouées par l'orchestre junior. On peut faire ce qu'on veut lorsqu'on est devant le pupitre, c'est particulièrement agréable. J'ai aussi une expérience, plus difficile, où je joue avec d'autres ma propre musique. Je me rends compte que c'est parfois difficile à jouer, mais le résultat est intéressant. La première fois que j'ai entendu l'une de mes partitions dans le public, c'était lorsque les pompiers de Paris ont joué à Soultz il n'y a pas très longtemps. Ma soeur Camille joue de la clarinette dans cet orchestre et elle a pensé à moi lorsque leur chef cherchait une pièce à interpréter pour ce concert. À Soultz, j'étais dans le public, et comme forcément je connais la partition par coeur, j'ai été assez surpris de la différence entre la réalité de l'interprétation et l'idée que je m'en faisais. Plus récemment, c'est l'orchestre d'harmonie de Baldersheim qui a joué Océan, le plus long morceau que j'ai écrit. À l'issue du concert, un monsieur d'un certain âge m'a dit : « il y a du romantisme dans votre musique, c'est quelque chose de perdu aujourd'hui. » Ça m'a beaucoup touché !

Propos recueillis par Anne Suply


4 juin 2005 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Neuf-Brisach : Rallye équestre dans les remparts ce week-end
L'amicale des cavaliers randonneurs du Haut-Rhin et le comité du tourisme équestre d'Alsace organisent ce samedi et dimanche 4 et 5 juin un grand rassemblement de cavaliers et d'attelages dans les remparts de Neuf-Brisach. L'accueil des randonneurs se fera ce samedi à partir de 10 h, en soirée : repas dans les remparts avec animation : bal folk avec l'orchestre "Bal'us'Trad" et autour du feu de camp. Dimanche à partir de 10 h, défilé en ville, accueil des officiels place d'Armes, bénédiction des chevaux ; 13 h, repas dans les remparts ; après-midi : jeux équestres. L'inscription est obligatoire pour les cavaliers.


5 juin 2005 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Le Mont-Bart sous le charme

Le « véritable groupe Machin » a retrouvé vendredi soir son public montbéliardais pour l'ouverture du Festiv'Folk 2005 au fort du Mont-Bart. Soirée « revival ».
Après 20 années d'hésitations, la bande à Tony Carbonare a repris le chemin des scènes franc-comtoises pour ressusciter le « véritable Machin », un des groupes de folk régionaux les plus célèbres de la fin des années… soixante-dix. Et pour faire revivre cette époque, comme la véritable saucisse de Montbéliard a son petit scellé, les Machin ne sortent jamais sans leur objet culte : la pince à linge. Les fans ont eu aussi droit à la leur contre les 15 € du ticket d'entrée. Certes le cheveu a blanchi, mais l'énergie reste toujours la même. Et c'est avec « Les trois Catherine » que le concert a débuté. Un « tube » que Tony avoue, au micro, n'avoir plus chanté depuis 25 ans. Confidences pour confidences, la soirée en sera riche finalement, on a droit aussi à la définition de l'esprit des « folqueux ». « Il y en a qui essaient de faire que les choses du temps ne disparaissent pas, lance Tony entre deux chansons. Nous, on serait plutôt du genre à faire disparaître ce qui ne devrait plus exister depuis longtemps… »

Complicité intacte

Car effectivement, ceux qui pensaient s'inscrire dans la culture et faire de l'art en fabriquant des sabots bon marché et qui militaient pour la baisse du prix du tilleul-menthe, savent pertinemment qu'aujourd'hui « Rien ne va plus ». Et le concert, dans l'humidité de la rue souterraine du fort militaire, a privé Jean-Pierre Robert « le petit suisse », à plusieurs reprises, de solo de guitare. Ce qu'il appelle non sans humour jouer « unpluged », c'est-à-dire débranché. Un concert de Machin, c'est aussi pour le public barbu et parfois bedonnant — les fans ont vieilli eux aussi — une suite de tubes à reprendre en choeur. « La fille du gardien de phare » en fait résolument partie. Un clin d'oeil à une autre fille, celle « du coupeur de joints » de Félix Hubert Thiéfaine, histoire de rappeler que la bande à Carbonare et à Kuss a accompagné le chanteur dans ses plus belles années. Et vingt ans après, malgré les lunettes noires, la fille aux yeux bleus mène toujours son petit monde en bateau. Et d'inviter le marin farouche à s'échouer pour la revoir. Machin a aussi ajouté quelques pièces à son puzzle avec une nouvelle version remixée du « Nenni ma foi », la devise du Comtois qui ne se rend décidément pas. Ils la traduisent par « l'histoire du con qui dit non » et, depuis un certain dimanche, des Européennes, bien constituées, qui disent oui. Rires dans le public visiblement aux anges de cette complicité intacte. Même ambiance sur scène entre la bande des quatre qui fonctionne toujours comme des copains heureux de se retrouver même si le spectacle n'est pas aussi rodé qu'un moment. Et tout s'est terminé par la « Cancoillotte » bien évidemment. Finalement ces Machin-là ont bien fait de reprendre la scène même après 22 ans d'hésitation. Et ils chantent encore dans le secret espoir de changer le monde. Ils n'ont peut-être pas vieilli, eux.

Alain Roy


La bande à Tony et Kuss a retrouvé le bon vieux temps du folk comtois l'espace d'un concert au fort du Mont-Bart. Souvenir, souvenir.


5 juin 2005 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Sur un air de guinguette

Valse, tango, ballade irlandaise : le Festiv'folk du Mont-Bart a dit « oui » à un tour du monde des musiques.
Ventre affamé n'a pas d'oreilles… Il fallait donc avant toute chose sustenter les folkeux hier à midi. 50 kilos de carpe à déguster avant les premières notes. Sur scène, le groupe Gayane plonge le public dans la campagne irlandaise. Un joli brin de voix pour apprivoiser les murs austères du fort et faire oublier les accents belliqueux d'autrefois. Puis c'est au tour de Daisy Belle de partir à l'assaut des lieux. Les régionaux de l'étape, les Seloncourtois Gilles et Pierre Kusmuruk, ne se ménagent pas pour entraîner les danseurs sur la piste. Il y en a pour tous les goûts. Une valse à mille temps qui s'offre des détours pour couples entraînés aux danses de salon. Quelques imprudents écrasent les orteils de leurs cavalières. Plus simple : un petit air de guinguette qui met de la bonne humeur à l'heure du digestif. Morceau de choix avec un tango réservé aux spécialistes et une petite incursion dans le bayou à la demande expresse de Marc Ortlieb, vice-président de l'association le Mont-Bart, à l'initiative de ce rendez-vous. « On voulait ce détour par la musique de la Louisiane ». Ce nostalgique des grands festivals folks, est un brin déçu. Le public n'a pas été au rendez-vous. « Le but c'est de faire revivre ce fort. Cela prendra sans doute du temps pour fidéliser le public ». L'association n'a pas atteint ses objectifs en matière de fréquentation mais ne renonce pas. « Nous renouvellerons l'expérience l'année prochaine. Il nous a fallu trois ans pour imposer la soirée cabaret avec les Tréteaux 90 ». D'autres rendez-vous sont programmés. Du gospel avec le Gospel mighty singers le 18 juin à 21 h, un concert du Diairi le lendemain de 17 h à 19 h, l'ouverture du festival Eurocuivres le 21 juillet, toujours à 21 h et pour clore la saison des festivités, la soirée cabaret avec Tréteaux 90 en septembre. Sans oublier à la fin des vacances le rendez-vous traditionnel de la brocante (le 28 août).

Patricia Louis


Une valse à mille temps à l'heure du digestif. Photos Patricia Louis
Les bénévoles bien décidés à faire revivre ce fort.


9 juin 2005 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Perles de rosée

L'École de danse du Centre socioculturel Bel Air a présenté au Théâtre de la Sinne son traditionnel spectacle de fin d'année intitulé Gouttes de paix. Présentée opportunément comme une continuité à la Journée des 1 000 couleurs - action pilotée par la Fédération nationale des centres sociaux dont la démarche a consisté à promouvoir les activités des structures - cette performance a rassemblé un éventail de disciplines diverses. « Cette année, nous avons voulu permettre à d'autres partenaires d'occuper la scène avec notre équipe », précise Laurence Görbing, responsable de la coordination générale.

Faire la fête

Un seul mot d'ordre : danser et faire la fête. Nul doute que les chorégraphies modernes et orientales signées par Monique Poncelet et Samia Chibout ont servi un décor de premier effet aux prestations de la chorale des Enchanteurs, du groupe de musique folklorique Atout Vent et aux merveilleuses conteuses Fernande Lévy et Simone Messner. En guise de clôture à ce beau spectacle poétique qui a charmé un auditoire nombreux, un diaporama animé par Angelo Parasmo, vice-président du CSC Bel Air, figurant une série de symboles de paix, de paysages du monde oriental et occidental et d'enfants en tenues traditionnelles. La recette sera investie dans la concrétisation du projet Proésie, soutenu par la Ville de Mulhouse dans le cadre de la solidarité et de l'échange avec le Brésil. Ce dernier comprend dans ses grandes phases l'assainissement d'eau et la réfection d'une école implantée dans la région de Rio de Janeiro.

Rafik Bouaziz


L'École de danse du centre socioculturel Bel Air a présenté « Gouttes de paix », son spectacle annuel aux multiples expressions.


18 juin 2005 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Animations - Le Salvator celtique

Une soirée celtique a clos la programmation des Jeudis du parc Salvator sur une note de gaieté et d'allégresse.
Le concept des Jeudis du parc Salavator qui allie la découverte des cultures du monde, de la musique, des expositions, des spécialités culinaires et du cinéma en plein air a manifestement charmé de nombreux Mulhousiens, les rangs des adeptes de ces soirées ayant grossi d'édition en édition. Les derniers Jeudis du parc de la saison avaient une tonalité celtique. L'animation était assurée par l'association des danses bretonnes Kerlenn Breizh en partenariat avec le groupe de musiciens de la famille Chiapello. Les danses traditionnelles collectives exécutées en rond ou en chaîne sur des notes de vielle, accordéon, violon, percussions ou cornemuse ont eu dans la fraîcheur du soir des résonances poétiques : An dro, Hanter dro, tours, rondes de Ludrac, rondes de Saint-Vincent, ridées… « La valse, la polka ou la scottish sont des danses de couples, a expliqué Marie-Élisabeth Lichtle, membre de l‘association. Elles se pratiquent dans les fest-noz (fêtes de nuit bretonnes) ou dans les fest-days (de jour) ».

« Milk-shake au lait bio »
Sur place, les gourmands pouvaient aussi goûter à loisir crêpes et autres produits bretons issus du commerce équitable. Manu Martin, président de l'association la Grande Roue, avait installé une buvette avec quelques amis. « Nous sommes une trentaine de membres qui soutiennent des artistes dans le domaine de la musique et des arts plastiques. La recette de la soirée permettra de financer le fonctionnement de notre atelier baptisé Courant d'air ». De son côté, Olivier Abt est un commerçant ambulant souriant, pas mécontent du tout d'être au coeur de la party et de proposer en guise de philtre nocturne, « un milk-shake au lait bio (soja, vache) mélangé avec des fruits frais ». Passionné par la confection de jus de fruits très frais, « abricot, framboise, orange, banane, pastèque… », l'homme travaille au marché de Mulhouse, le samedi. Enfin, après le goût, place à la vue et l'ouïe avec la projection de la comédie anglaise The Van du réalisateur Stephen Frears. Immanquablement, le film en plein air en version originale sous-titrée a ce quelque chose de magique qui rend l'image inoubliable. À l'année prochaine.

Rafik Bouaziz


L'association de danses bretonnes Kerlenn Breizh a fait découvrir au public divers pas de danse traditionnelle.


21 juin 2005 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Kiosque en Folk

Tous les jeudis à 18h, dans le cadre de Folk en juin l'école de musique de Bavilliers organise au kiosque de la place d'Armes un bal musical Jeudi dernier aux sons de la musique traditionnelle flamande et Franc-Comtoise du groupe Ekcadanse plusieurs couples ont partagé le plaisir collectif de la danse folklorique. La douzaine d'élèves musiciens se sont appliqués à suivre le rythme de la vieille à roue tenue par leur professeur M.Vlamynck. C'est ainsi que violons, contrebasse, accordéons, flûtes à bec et cornemuse ont servi les rythmes enjoués de toutes les musiques traditionnelles de nos régions. Aux terrasses des bars entourant le kiosque les consommateurs ont vivement apprécié et donc applaudi les musiciens mais aussi les danseurs aguerris au rigaudon et autres danses folkloriques.

Christine Rigal


26 juin 2005 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Rock celtique

Dans le cadre des « Scènes ouvertes » les musiciens d'Excalembour proposent un apéritif concert à la Filature.
À l'occasion de cet apéritif-concert, les cinq musiciens d'Excalembour fêtent leur dixième année en invitant des compagnons de précédentes croisades. Ils fêtent aussi leur retour à Mulhouse, dont le dernier concert remontre à 2002. Venus du jazz, il explorent et adaptent des musiques médiévales, irlandaises, bretonnes et québécoises. Un premier album Résurgences leur ouvre la voie de concerts et festivals en Allemagne, en Suisse et Italie. Le second album Folk rock, et À pleines dents concrétise l'orientation plus rock celtique du groupe élargi : Excalembour R'ocktet. Musicalité, originalité et humour dans un joyeux maelström d'instruments anciens et modernes tenus par Éric Hueber, Nicolas Hueber, Céline Rittter, Sébastien Mertzweiller, Stéphane Fuhrer, Alexandre Pletschette, Nicolas Jarrige, Thomas Lavarenne.

DR


Des instruments anciens et modernes pour un concert original.


13 aout 2005 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Comédie électro-folk

Les Mattagumber et Zipfelkapp jouent ce soir et demain « La Fabrique ». Un spectacle musical et dansant bien enlevé, dans un verger de Mooslargue.
Nostalgique du Sundgau d'antan et un brin passéiste, le nouveau spectacle des Mattagumber ? Au premier abord, oui. Il se joue dans un verger bucolique, rescapé des invasions maïsicoles. Avec de grands arbres comme décor, et quelques touches rétro : une vieille charrette, des paniers en osier, des bonbonnes de verre, des petites bottes de paille, du linge qui sèche entre deux buissons.

Histoire de paysans

Les comédiennes, jeunes filles en fleur et vieilles acariâtres, sont coiffées de foulards et virevoltent dans leurs amples jupes longues surmontées de tabliers. Les hommes portent sabots, pantalons de velours et bretelles. Comme au bon vieux temps de nos arrière-grands-parents. Ils nous content l'histoire de la fabrique, de l'arrivée de l'industrie textile dans ce petit pays rural, de ces journaliers qui s'y font embaucher dans l'espoir de gagner un peu mieux leur vie, de ce gros paysan qui voit d'un mauvais oeil la montée d'un employeur concurrent. Imaginée, écrite et mise en scène par Didier Simon, l'histoire se passe il y a cent ans. Mais elle pourrait parler d'aujourd'hui : conflits d'intérêts, peur de l'avenir, résistances au changement, abus de pouvoirs…, l'histoire se répète, ici et ailleurs. La fabrique est une pièce très actuelle.

Créativité musicale

Le propos du spectacle n'est cependant pas de philosopher sur l'évolution économique et les destinées humaines. C'est avant tout un moment de divertissement, gai et coloré, très bien enlevé, rythmé par des danseurs et musiciens folk d'excellent niveau. La musique du spectacle, composée par Jacky Saly, réserve quelques belles surprises. Comme cette vieille danse des tisserands revisitée à l'ordinateur : de l'électro-folk pour caricaturer les machines et les robots, les grincements de métal et les rouages lancinants. Une belle trouvaille sur laquelle les danseurs effectuent les pas et figures traditionnels, évoquant le travail de la fibre, les navettes qui passent et repassent, les fils qui s'emmêlent… Le chant a la part belle, dans cette comédie musicale en version française. Les quelques tirades en alsacien sont superbement dites, avec ce bel accent sundgauvien. Elles sont traduites avec habileté pour ne pas barber les francophones. Avec La fabrique, les Mattagumber et Zipfelkapp apportent la preuve qu'on peut cultiver le bilinguisme avec légèreté, humour et poésie, qu'on peut être créatifs même dans le registre folk. Ils offrent au public cinquante minutes d'heureuse détente, en toute simplicité. Le confort sur les bancs de brasserie est sommaire, d'autant plus que le terrain est un peu en pente. Mais il n'est pas interdit d'apporter son fauteuil de camping et son coussin préférés. Sans oublier le pull et la couverture. L'entrée au spectacle est gratuit tout comme le verre de l'amitié servi à la sortie - une spécialité locale estivale délicatement fruitée -. Tout cela vaut bien une pièce pour le chapeau tendu à la sortie.

Elisabeth Schulthess


30 septembre 2005 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Folk avec carnet de bal

L'atelier de danses folk de l'association Carnet de Bal a redémarré. Rendez-vous le mardi de 20 h 15 à 22 h 15 à la Maison des associations, route d'Ingersheim à Colmar. La ou les deux premières séances d'essai sont gratuites. Danses très variées : branles alsaciens, contredanses anglaises, danses basques, bretonnes, d'Israël, des Balkans. La seule contrainte est de se munir de chaussures propres à semelle claire. Le coût est de 60 € pour l'année, plus l'adhésion à l'association de 10 €.


20 octobre 2005 © Le Point tous droits de reproduction réservés

Strasbourg - Luc Arbogast Le troubadour de la cathédrale

Look de mauvais garçon et voix de mezzo-soprano, Luc Arbogast chante sur le parvis un répertoire médiéval célébrant l'amour courtois et la communion avec la nature.

Arborant une jupe de cavalerie thaïlandaise, ce grand gaillard aux multiples tatouages, coiffé de sept tresses à l'arrière du crâne et flanqué de grelots à chaque cheville, pousse la chansonnette sur le parvis du monument, tout au long de l'année. À peine a-t-il ouvert la bouche qu'il fait sourire les touristes, amusés par le contraste frappant entre sa voix haut perchée de « contre-ténor mezzo-soprano » et son look de mauvais garçon... Un paradoxe qu'aime cultiver à l'évidence ce musicien des rues un peu particulier.

Voilà huit ans que Luc Arbogast égrène au même endroit son répertoire d'inspiration médiévale. À force de le voir, certains Strasbourgeois ont même fini par penser qu'il faisait partie du décor ! « On me demande parfois si je suis payé par la cathédrale pour jouer », s'amuse ce jeune Alsacien de 30 ans. S'il a choisi de se produire devant l'édifice religieux, c'est parce qu'il est à ses yeux « le plus bel endroit du monde ; un chef-d'oeuvre qui porte en lui la foi de ses bâtisseurs ».

Par moins 14 degrés
Né à La Rochelle d'un père strasbourgeois et d'une mère allemande, ce troubadour des temps modernes raconte avoir ressenti une véritable fascination, le jour où, encore enfant, il a découvert les lieux. Un saisissement tel qu'il lui permet de jouer aujourd'hui même en plein hiver par moins 14 degrés... Et s'il manque à l'appel, en été, c'est parce qu'il est parti sur les routes de France avec sa jeune femme Mélusine, s'inviter dans les foires médiévales qui fleurissent un peu partout dans le pays.

Issu d'une famille traditionnelle (père militaire, mère au foyer), Luc Arbogast a exercé cent métiers avant de se consacrer pleinement à la musique. Sa passion a fini par l'emporter sur la nécessité d'un emploi fixe. Car Luc Arbogast se souvient avoir toujours tenu un instrument entre les mains : piano, guimbarde, harmonica, ocarina, flûte baroque...

Dès son plus jeune âge, c'est à l'oreille qu'il a appris les accords. « Je jouais pour Dieu, pour l'univers », explique ce mystique païen, qui se définit comme un post-chrétien fondamentalement animiste.

Passionné par le Moyen Âge
Mais l'objet qu'il manie aujourd'hui avec adoration, c'est le bouzouki irlandais, cousin du théorbe, un instrument à huit cordes, découvert par hasard. Un vrai coup de foudre ! « Ses notes basses soulignent le lien avec la Terre, ses aiguës, le lien avec le Ciel. » Avec, il rejoue Maria, son morceau occitan préféré, La Danse de l'ours et le Palästina Lied ; il puise également dans le répertoire d'Hildegarde von Bingen, l'auteur germanique du fameux Unter der Linden. Le chanteur écrit aussi des chansons qui célèbrent l'amour courtois autant que la communion avec la nature, ou bien des morceaux classiques, qu'il réinterprète dans sa langue inventée, un mélange d'occitan, d'ancien français et d'allemand médiéval...

Pourquoi cette fascination pour le Moyen Âge ? « Parce que de cette époque difficile, où la société était si cloisonnée entre les paysans, les nobles et le clergé, sont nées les plus belles mélancolies. » Une émotion que le jeune homme a voulu perpétuer dans les trois disques qu'il a autoproduits. Le dernier, « Domus », du nom du groupe formé avec son épouse, se veut une promenade dans le jardin secret du couple, le tout dans un décorum sonore peuplé de bruits d'animaux et de murmures de la nature. Après écoute, vous ne regarderez plus jamais l'étrange hôte de la cathédrale de la même façon...

Catherine Piettre
© le point 20/10/05 - N°1727 - page 422


novembre 2005 © Journal Des Spectacles - tous droits de reproduction réservés

14 ans, l’âge de l’adolescence, des premiers émois et des premières rébellions...Pour Lionel et Jean-Marc, frères dans la vie et patrons de Taverne, 14 ans, c’est aussi l’occasion de regarder dans le rétro pour nous parler de ces moments forts qui ont solidement construit le lieu et son histoire... Petit jeu de mémoire en duo...
Parler de la Taverne, c’est forcément évoquer toutes les soirées étudiantes que nous y avons organisés. Cet esprit festif habite vraiment les lieux depuis le début, à l’image des soirées années 80’s que nous avions lancé depuis belle lurette... Et puis la Taverne, c’est surtout ces fameuses folk sessions, qui, tous les premiers mardis du mois, ont vu les groupes Celtic Breeze et autres Chums faire leur début. Mais il ne faudrait surtout pas oublier nos soirées Blind Test (ce lu.21, ce sera musiques de films, en partenariat avec le Kinépolis. Et l’avenir, dans tout ça, comment vous l’envisagez ? Réponse collégiale des intéressés : sereinement et simplement.
Y aurait-il une table ronde cachée dans cette Taverne des Chevaliers ? En tout cas. Voilà un bel esprit de fraternité... Longue vie aux Chevaliers, donc...
>> 10, passage Teutonique à Mulhouse


10 Novembre 2005 © Dernières Nouvelles D'alsace, Tous droits de reproduction réservés

Fest-noz et bal folk

L'association Carnet de bal, dont l'objectif est de promouvoir les musiques et danses traditionnelles, organise une soirée moitié bal folk moitié fest-noz le samedi 19 novembre. La partie bal folk sera animée par les musiciens de l'association, le groupe bien connu en Alsace « Au Gré des Vents», qui fait revivre un répertoire de musiques alsaciennes du siècle passé, à travers des danses collectives et conviviales. Le groupe a déjà enregistré 5 CD, dont le dernier « Les Fraxinelles », à la jolie pochette et aux musiques entraînantes.
La partie fest-noz sera animée par Bernard Loffet, qui nous vient du Morbihan. Chanteur et musicien, il joue régulièrement en solo pour faire danser en fest-noz. Il vient de sortir son premier CD solo, « Moteur ! ».
Bernard est également facteur d'accordéons diatoniques, et l'association profite de sa venue pour proposer le samedi après-midi un stage de brico-accordéon.
Mais même si vous ne savez pas bien danser, venez samedi soir à Wittenheim au gymnase du lycée Don-Bosco (rue d'Ensisheim), à partir de 21 h. Les danses sont pour la plupart expliquées, et les danseurs de l'association sauront vous entraîner.
Vous trouverez d'autres informations sur www.accrofolk.net et sur http://diato.org/