Rémi Hess, sociologue français spécialiste des pratiques corporelles, éclaire ce mystère dans sa citation :
Danser, c'est réactualiser les émotions vécues antérieurement. Tenir dans ses bras une femme, la faire tourner jusqu'au vertige, jusqu'à cet état altéré de conscience à deux, est une expérience sans pareille.
Cette réflexion met en lumière la dimension profondément émotionnelle et intense de la danse de couple, perçue à la fois comme un acte de mémoire émotionnelle et comme une expérience de connexion intime.

Danser ne se limite pas à l’exécution de mouvements ou à la recherche d’esthétisme : c’est aussi revivre, parfois inconsciemment, des émotions passées telles que la joie, la nostalgie, la passion ou le désir. Le corps conserve la trace de ces sensations ; la danse les réactive à travers les postures, les rythmes et les gestes. Ainsi, elle devient un langage corporel qui donne une nouvelle forme et une intensité renouvelée à la mémoire émotionnelle.
Ces émotions peuvent provenir de l’histoire personnelle du danseur, mais aussi de l’imaginaire collectif associé à la danse : la romance, la séduction, l’élégance. Danser, c’est donc ressentir à nouveau, par le mouvement, des sensations enfouies qui refont surface et se transforment.
En somme, la danse permet de se reconnecter à son corps et à sa mémoire affective, donnant au geste une profondeur qui dépasse le simple présent.
En somme, danser permet de se reconnecter au corps et à la mémoire émotionnelle, donnant au geste une profondeur qui dépasse le simple présent. Le mouvement réinterprète l’émotion et lui donne une nouvelle coloration.
En essence, danser permet de se reconnecter au corps et à la mémoire émotionnelle, donnant au geste une profondeur qui dépasse le simple présent. Le mouvement réinterprète l’émotion et lui donne une nouvelle coloration.
La danse de couple, qu’il s’agisse de valse, de mazurka, de tango ou de rock, offre une expérience de fusion rare. En bal, se laisser porter par la musique et par son partenaire, c’est entrer dans une relation presque mystique.
Tenir l’autre dans ses bras, tourner jusqu’au vertige, c’est vivre une intensité sensorielle qui bouleverse la perception du corps et du temps. Le vertige, provoqué par la rotation, devient un moyen de rompre avec la réalité ordinaire, d’atteindre un état de lâcher-prise et d’abandon.
À ce moment, le contrôle rationnel s’efface au profit de la sensation pure, de la confiance et du partage. Lorsque deux corps se synchronisent, leurs rythmes respiratoires et moteurs s’alignent, favorisant une sensation d’unité, d’« être ensemble ». L’effort physique, la musique, la proximité et le vertige créent un état de transe, ou d’euphorie partagée, où la communication devient non verbale et la fusion, totale.
Cette expérience sans pareil , où le « je » se fond dans le « nous », est éphémère mais d’une intensité inégalée, créant une bulle d’intimité et d’émotions.
Sur le plan physiologique, les rotations activent le système vestibulaire, provoquant vertige et modifications de la perception corporelle. Sur le plan neurochimique, la proximité, le contact et la synchronisation libèrent des hormones comme l’ocytocine et la dopamine, renforçant l’attachement et le plaisir. Enfin, la danse permet d’exprimer, de moduler et de réguler des émotions qui resteraient autrement intériorisées.
Pour vivre pleinement cette expérience, il faut accepter une certaine vulnérabilité, laisser le mouvement réveiller ce qui sommeille en soi, et accueillir le vertige comme une composante essentielle de la danse.
La danse est bien plus qu'un simple loisir, c'est un rituel qui utilise le corps, le mouvement et la relation à l'autre pour générer des émotions fortes et des états de conscience exceptionnels. La danse à deux, par sa dimension physique, émotionnelle et spirituelle, transcende les formes ordinaires de communication ou d’intimité. Elle est une voie d'accès à la mémoire corporelle et à une connexion humaine unique par l'intensité physique et émotionnelle.
En somme, la citation définit la danse comme un rituel intime où le corps se souvient, exprime ses émotions les plus enfouies et, dans le cadre d'un duo, atteint un sommet de communion sensorielle qui transcende l'ordinaire. En résumé, danser, c’est faire revivre son passé à travers le corps, se relier profondément à l’autre et atteindre, par le mouvement et l’émotion partagée, un état de conscience supérieur, unique et bouleversant.
« La danse est le langage caché de l'âme. »
Martha Graham (1894-1991), danseuse et chorégraphe américaine reconnue, pionnière de la danse moderne, exprime à travers cette citation que la danse dépasse le simple divertissement ou la performance technique.

En somme, la citation de Martha Graham, par sa simplicité et sa profondeur, invite à considérer la danse comme une forme d’écriture invisible, où chaque mouvement est porteur de sens et d’émotion. Elle rappelle que l’art, loin d’être un simple divertissement, est avant tout une exploration de l’âme et de ses mystères.
Elle fait écho à la citation précédente en insistant sur le fait que la danse est une révélation émotionnelle.