Congo

Présentation générale

Le congo, parfois désigné sous les noms de Marin-Congo ou Marie-Congo, occupe une place centrale dans le répertoire traditionnel de la Gascogne, région située dans le Sud-Ouest de la France. Par sa dynamique et sa richesse sociale, cette danse se distingue parmi les formes populaires locales. Proche de la contredanse, elle est considérée comme l’une des danses fondamentales des Landes de Gascogne, aux côtés du Rondeau.

Origine et histoire : une influence atlantique

Le Congo est une danse à figures, ou parfois à deux figures, qui puise son inspiration dans la contredanse anglaise et française, popularisée en France dès la fin du XVIIe siècle. À l’origine, cette danse était réservée aux classes aisées, mais sa structure ludique lui a permis de s’intégrer progressivement aux répertoires villageois et populaires de Gascogne. Le Congo se distingue des anciennes danses collectives, telles que le branle, par son objectif de pur divertissement et par l’individualisation du geste du danseur.

Etymologie

On l'appelle congo, parfois marin-congo ou encore Marie-congo, sans doute parce que le commerce entre Bordeaux, l'Afrique et les Antilles a donné naissance à cette appellation qui aurait peut-être désigné la contredanse pour les maîtres à danser des équipages. Cette théorie est d'autant plus probable que certaines chansons à danser disent que pour «danser le marin-congo, il faut être quatre matelots ». 

Structure et chorégraphie

Le congo se danse généralement en quadrette : quatre danseurs, soit deux couples, disposés en carré. Il existe aussi des variantes pour deux couples ou des chaînes. La formation de base consiste à placer les deux couples face à face, formant ainsi un carré.

La danse débute par un salut et se compose de plusieurs figures successives qui peuvent être annoncées par le maître à danser dans les versions les plus formalisées. Les danseurs évoluent de manière indépendante, tout en recherchant activement le contact et l’interaction avec leurs contre-partenaires. La chorégraphie favorise les croisements, les chaînes et les échanges, pouvant aller jusqu’à mimer une poursuite amoureuse.

 

Source : Dictionnaire thématique des musiques du monde, Etienne Bours, éditions Fayard, 2002, ISBN : 2-213-61415-6.
Dictionnaire de 1500 notices relatives aux musiques et aux danses du monde entier.

 

Vidéo Congo de Captieux