2001 - 26 articles

4 janvier 2001 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Tri Yann au Relais Culturel de Thann

C'est en décembre 1970, à Plouharnel près de Carnac, que Jean Chocun, Jean-Paul Corbineau et Jean-Louis Jossic ont pris flûtes et guitares pour régaler quelques amis avec la « Pastourelle de Saint-Julien ». C'était le début d'une carrière exceptionnelle pour ceux qu'un danseur a surnommé « Tri Yann an Naoned » (les trois Jean de Nantes). Quelque dizaines de millions de disques, CD, cassettes ainsi que plusieurs milliers de concerts plus tard, le charismatique trio est toujours au top niveau. Porte-drapeaux de la culture musicale celte, les trois Jean ont sauté à pieds joints dans le folk breton. Ils continuent, 30 ans après, à remuer les foules, à faire déferler l'ambiance « fest noz » sur les lieux de leurs concerts tout en faisant mentir l'une de leurs premières chansons, « La jument de Michao », dans laquelle ils annonçaient : « Et dans dix ans je m'en irai ». Potes avant d'être grands musiciens, ils ont gardé l'enthousiasme de leurs débuts et savent offrir une place de choix à des jeunes musiciens qui ont apporté le rock, dans ce qu'il a de meilleur, le mariant avec talent au genre celto-médiéval, matinée de folklore canadien. Don Quichotte du XXIe siècle, ils défendent avec acharnement la veuve et l'orphelin, l'innocent, l'Irlandais dans sa lutte pour l'indépendance, ils condamnent avec fougue la mal bouffe, le remembrement agricole… Leur spectacle est un feu d'artifice de mouvement, de lumière, d'innovations sonores. Cromornes, psaltérions, bombardes, madocelles, flûtes, cornemuses et mandolines sont mises en valeur par les guitares électriques, la batterie, les synthétiseurs. Lors de leur dernier passage à Thann, en 1998, ils ont fait un malheur tant par l'exceptionnelle qualité de leur prestation que par la gentillesse avec laquelle ils se sont mêlés au public dans la plus authentique tradition des « Fest-Noz ». Rendez-vous le 12 janvier à 20 h 30.


Tri Yann au Relais Culturel de Thann 


2 février 2001 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Bisel - Contes et danses pour petits et grands

L'association « Carnet de Bal » et les conteuses du Haut-Sundgau ont proposé à un public nombreux et conquis le mariage des contes et des danses.
A lors qu'une foule d'enfants, accompagnés de parents, s'est retrouvée à la salle des fêtes de Bisel samedi après-midi pour suivre les aventures burlesques mais néanmoins pleines d'enseignements musicaux et même géographiques du musicien vagabond Pépino, les conteuses et les musiciens folks se sont gentiment disputés la vedette lors du bal en soirée. Si la musique traditionnelle attire un public d'amateurs éclairés, les contes ont également leurs fans, et les deux publics se sont retrouvés sur la piste de danse pour des évolutions en chaîne ou en couple tout autant qu'au sein d'un auditoire attentif aux subtils messages délivrés par les conteuses à travers des histoires venues des quatre coins du monde. Comme chacun sait, toute légende a son fond de vérité. Ainsi Doris faisait comprendre que la liberté est une chose pour laquelle il faut se battre, Colette, en alsacien, apprenait aux auditeurs dubitatifs que Dieu permet à l'homme de vivre 70 ans en accumulant la durée de vie du chien, de l'âne et du singe, devinez donc dans quel ordre et pourquoi, Danièle relatait la vie d'un couple dont l'homme, qui prétendait tout savoir, est revenu bien vite (après une dure journée de « banales tâches domestiques ») sur ses affirmations, Véronique a conté l'ennui d'un monde figé et monotone ou la Mort, prisonnière dans un pommier, empêche les gens de vieillir avant que Karine et Régine, duo d'enfer, comme le soulignent les musiciens accompagnateurs, n'emmène le public sur les vagues de l'océan pacifique, pour une merveilleuse légende tahitienne ou l'homme tient la modeste place qui lui revient dans le concert des manifestations naturelles. Un autre concert, animé par le quatuor de « Au Gré des Vents» celui-là, permis a chacun de se dégourdir les jambes, la tête mettant un peu plus de temps à s'extraire de l'imaginaire suscité par les contes. Une fois de plus, l'heureux mariage des contes et de la musique a permis a des publics peut-être différents, mais pourtant complémentaires en l'occurrence, de passer une belle après-midi et une agréable soirée.

Luc Stemmelin


Les conteuses déroulent des contes issus de nombreux pays sur fond d‘accompagnement musical.


7 février 2001 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Agora - Les apprentis ménétriers arrivent
Agora invite le public à rencontrer les « apprentis ménétriers » de l'atelier de musiques traditionnelles de Guebwiller ce jeudi 8 février de 20 h 30 à 22 h au foyer protestant. Ces « apprentis » le feront danser au son des cornemuses et violons sur des musiques d'ici et d'ailleurs, quelques rudiments seront expliqués aux nouveaux danseurs. Les ménétriers en herbe sont guidés dans leur aventure par Gilles Péquignot membre d' « Au Gré des Vents », groupe connu dans la région. Il animera aussi la soirée du carnaval le 3 mars prochain. Jeudi 8 février de 20 h 30 à 22 h, foyer protestant à Guebwiller.


15 février 2001 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Illzach - Le retour d'Excalembour

L'Espace 110 d'Illzach a repris une ancienne habitude, celle des rendez-vous mensuels avec des musiciens de tous les styles. Ces rencontres « free sons » se déroulent dans le foyer de la Maison pour tous, qui leur confère un côté intimiste, proche du café-concert. L'autre vendredi, c'est le groupe Excalembour qui a inauguré le cycle. C'est l'histoire d'une princesse perdue dans les ronces... Non, c'est l'histoire de cinq amis qui ont formé un groupe de musique celte pour partager leur passion. Avec Sébastien à la guitare, Nicolas au violon, Eric au synthé, Mathieu à la basse et Céline au chant, le groupe existe dans cette composition depuis un an, mais Excalembour c'est déjà dix ans de présence au Festival de musique celte de Lautenbach. Entre swing gothique et blues médiéval, turluttes et calembours, djembé, bielle à roue, flûte, accordéon et coucou de Saint-Gangolphe sont également apparus durant le concert, brillamment revisités par les cinq artistes. Très sobres, les Excalembour comptent rester amateurs et non entrer dans le féroce milieu professionnel.

Chants et danses

Ce qui ne les empêche pas de préparer un CD dans les meilleures conditions à Guebwiller et Paris, avec un des grands du mixage. Amateuriste ou pas, la qualité doit être là. En avant-goût de cet album, qui devrait sortir vers la Pentecôte, le concert d'Illzach était composé de beaucoup d'airs traditionnels irlandais et bretons, remis au goût du jour par ces médiévaux en forme. Entre Le trèfle, Le sel et le sucre, Songe d'une nuit d'été ou Le 10e royaume, princesses, cavaliers et dragons ont fait irruption dans le foyer de l'Espace 110, pour finalement amener tout le monde, après un chant commun, à danser, ou du moins s'essayer à quelques pas sous les conseils des ménestrels. Le prochain « free sons » aura lieu vendredi 9 mars à 21 h, avec les Gospels Caraïbes.

Corine Hofmann


Le groupe Excalembour propose des airs traditionnels celtes, remis au goût du jour par des musiciens inspirés.


3 mars 2001 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Cavalcade et bal folk

L'association Agora propose ce week-end à Guebwiller ses festivités carnavalesques.
Ambiance de carnaval ce samedi, dans les rues du centre ville, grâce à l'association Agora, qui propose une cavalcade à partir de 14 h. Le cortège coloré, pour lequel les enfants ont travaillé pendant toute la semaine à la confection de masques et costumes, prendra son départ à 14 h sur le parking Nosoco. La joyeuse troupe descendra la rue de la République jusqu'à la rue de la Marne, puis empruntera la rue Schlumberger jusqu'à la de la Gare, pour ensuite l'hôtel de ville, devant lequel des animations seront organisées, de 15 h à 16 h 30, avec quelques surprises au programme. En soirée, les festivités continueront par un bal folk, à partir de 20 h 30 à la cave dîmière.

Vents de folie

Le groupe « Au Gré des Vents », réputé pour l'ambiance chaleureuse qu'il sait créer à travers un éventail de danses collectives d'ici et là, d'hier et d'aujourd'hui, animera le seul bal de carnaval de la Guebwiller. Danyèle Besserer à l'accordéon diatonique et à la contrebasse, Valère Kaletka à la mandoline et à la guitare, Mathieu Lavarenne à la contrebasse, à la guitare et aux percussions, Gilles Péquignot à l'épinette, la cornemuse, le violon, la mandoline et la flûte nous entraîneront avec leurs animateurs, à danser sur des musiques celtiques, auvergnates, gasconnes mais aussi alsaciennes. Ce bal folk de carnaval s'adresse à tous ceux qui ont envie de faire la fête, de rigoler, de ne pas se prendre au sérieux, de boire un petit coup et tous ceux qui ont envie de danser.

DR


Ce soir à la Cave dîmière, le bal folk est animé par le groupe « Au Gré des Vents ».


17 mars 2001 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Pour fêter la Saint-Patrick

A l'initiative de l'association Carnet de Bal, un "Ceili" ou bal irlandais est organisé pour fêter la Saint Patrick dans une ambiance irrésistible, au son du violon et de la cornemuse du groupe Pumpkins, tout droit venu de Bretagne, qui jouera un répertoire inspiré du Nord de l'Irlande. Les sundgauviens d'Au Gré des Vents seront également de la fête. Un stage se déroulera dans la même salle, dès 14 h 30, pour découvrir, en toute convivialité, la finesse de ces danses d'Irlande. Ce soir à 21 h, à la Fac, 18 rue d'Alsace à Mulhouse (entrée au bal : 60 F avec une boisson incluse ; Stage : 160 F, bal compris). On fêtera aussi la Saint Patrick au Caf'Conc d'Ensisheim (rue de Belfort) avec le groupe nancéen Real Mc Coy (ce soir à 22 h, 40 F). Enfin le Noumatrouff (57 rue de la Mertzau à Mulhouse) propose une Saint-Patrick façon techno avec Future Diffusion (ce soir à 22 h, 30 F).


22 mars 2001 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Lutterbach - Bal folk du Groupe Sans Gain

Un bal folk sera donné par le Groupe sans gain en faveur des enfants handicapés moteurs des Acacias à Pfastatt, samedi 24 mars à 20 h 30, au Cosec de Lutterbach. La formation, composée de huit musiciens, quatre techniciens et un animateur, est un ensemble de musique folklorique au sens large du terme puisqu'elle rassemble des airs, chants et danses de tous horizons : aussi bien de France (Bretagne, Auvergne, Berry) que d'Irlande, d'Ecosse, de Grèce, d'Israël. Son originalité tient aussi au fait que le groupe a su allier des instruments traditionnels (violon, bombarde, accordéon diatonique, cornemuse, nyckelharpa) aux instruments électriques (basse, batterie, clavier). Les musiciens puisent leur inspiration dans le répertoire folklorique, mais ils proposent aussi des compositions personnelles. Ce sont des routiers des concerts puisque, depuis leur création sous leur forme actuelle, en 1978, ils ont animé de nombreux bals folks et participé à des festivals dans toute la France : en Lorraine d'où ils sont originaires, en Bretagne, dans le Nord, le Sud-Ouest, la Picardie, les Alpes, mais aussi au Canada. La soirée à Lutterbach sera la 706e à leur actif. Tarif: 50 F.


23 mars 2001 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Les écoles entrent dans la danse

Quelque 300 enfants de Saint-Louis et des environs se sont rencontrés hier matin à la salle des fêtes pour s'exprimer en dansant.
La danse est une composante à part entière du programme d'éducation physique et sportive dans les écoles élémentaires, même si elle est basée sur le volontariat des enseignants. Et quand on dit danse, on peut penser aussi bien danse classique que danse folklorique ou expression corporelle. Les classes qui ont inscrit la danse à leur programme ont pris l'habitude de se retrouver chaque année à la salle des fêtes de Saint-Louis. Pour Thierry Lambla, conseiller pédagogique en EPS pour la circonscription de Saint-Louis, «cette rencontre permet à chaque classe de valoriser une production libre et de s'associer sur scène à d'autres classes pour présenter une danse commune». Une douzaine de classes des écoles Widemann, Bourgfelden, Hégenheim, Hésingue et Michelbach-le-Bas se sont ainsi succédé hier matin sur la scène de la salle des fêtes, individuellement ou par deux, ce qui ne peut qu'apporter un enrichissement à tous les participants. Il n'y a pas de concours à la clé, mais la rencontre de toutes les classes pratiquant la danse dans le secteur apprend également aux enfants à suivre le spectacle en respectant le travail d'autrui. Et il faut bien reconnaître que les enfants ont suivi attentivement les évolutions de leurs camarades.

Jean-Marie Schreiber


Les élèves d'une douzaine de classes ont dansés. 


1 avril 2001 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Lautenbach - Bal folk

En avant-première du festival de la Pentecôte « Lutherie, Dancerie mét Müsik » organisé par l'association Stockbrunna de Lautenbach, les amateurs de danses folk pourront se réjouir ce samedi soir 7 avril, à la salle des fêtes de Lautenbach, à partir de 21 h en venant écouter les cinq groupes à l'affiche. Mélangeant les timbres de l'accordéon diatonique, de la cornemuse, du violon et de l'épinette des Vosges (et bien d'autres), ou jouant sur les nuances « frottées » de la vielle à roue, de la viole de gambe et du nyckelharpa, les groupes « Succès Damné » de Gérardmer, « Dansez Voir » de Strasbourg, « Le P'tit Blanc » et « Quatr'Quart » de Lautenbach et Mulhouse et « Au Gré des Vents » du Sundgau emporteront le public en Auvergne, en Bretagne, dans les Landes ou en Angleterre et le ramèneront de temps en temps en Alsace. Entrée : 60 F avec une boisson, 40 F pour les moins de 18 ans, étudiants et chômeurs.


5 avril 2001 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Ungersheim - Belle ambiance pour l'ultime concert de l'année

Les deux groupes mulhousiens « Excalembour » et les « Pères de famille » qui fréquentent les halles de concert depuis plusieurs années, étaient samedi 31 mars au Trèfle pour l'ultime concert de l'année organisé par la MJC. La salle du Trèfle était bien garnie pour accueillir les deux groupes qui ont mis une belle ambiance, d'abord avec la musique médiévale et celte de « Excalembour » et ensuite avec les chansons musettes de joyeux « Pères de familles ». La MJC qui vient de faire son petit nid dans ce milieu, a bien tablé sur la qualité des groupes qui se sont produits dans le nouvel espace scénique. Malheureusement pour les organisateurs comme plusieurs étaient impliqués dans la campagne électorale, le manque de temps en préparation a fait défaut pour espérer avoir la « quantité » de l'autre côté de la scène. Une petite lacune à laquelle ils vont remédier en se réunissant autour d'une table afin de montrer, dès la rentrée prochaine, aux jeunes et aux moins jeunes, que le chemin à prendre les samedis soirs sera celui qui mène aux Trèfles pour passer une bonne soirée.

Bernard Biehler


Belle prestation de « Excalembour » qui a présenté un concert naviguant entre la musique médiévale et la musique celte.


9 avril 2001 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Gwenc'hlan : l'air du large

Venu apporter à l'espace Bourdieu un doux parfum de Bretagne, en instillant des touches de musique traditionnelle dans un répertoire moderne, Gwenc'hlan a séduit son auditoire.
Du Disco Celtique : G wenc'hlan l'a fait, le temps d'un morceau. En concert samedi soir à l'espace Bourdieu du FJT, à l'initiative de la Fédération Hiéro de Haute-Saône, le groupe breton revisite différents courants musicaux. Le rock, d'abord, qui constitue l'influence principale du groupe. Mais aussi la chanson, ou encore le reggae à travers un titre qui, parmi d'autres, a fait danser la salle.

Grâce à une cornemuse, instrument toujours impressionnant, et un biniou, Gwenc'hlan ajoute une touche traditionnelle aux musiques actuelles. Sans reprises faciles et lucratives, avec une réelle énergie et une bonne maîtrise de leur sujet, les membres du groupe chauffent la salle à petit feu. Un premier passage sur scène, une pause, puis retour pour un deuxième set plus long, plus énergique et plus apprécié. Les Haut-Saônois ont alors pu s'initier à la danse bretonne : il ne manquait que le cidre pour s'y croire vraiment ! Les textes sont portés par un chanteur à la voix profonde et grave à souhait, qui s'amuse sur scène et fait profiter de son plaisir. Côté musique, on sent les concerts accumulés qui donnent l'expérience : le tout est bien rôdé, soigné, précis. Si le style n'est pas révolutionnaire, il a le mérite d'être efficace. La grosse cinquantaine de spectateurs présents a eu tout le temps de s'en apercevoir, Gwenc'hlan n'étant pas avare pendant ses prestations : plus de deux heures de concert. Il ne manquait pas grand chose pour remplir la petite salle du FJT ; comme l'affirme l'expression, les absents ont sûrement eu tort !

Guillaume Minaux


Energique et appliqué, Gwenc'hlan a séduit le public présent samedi soir à l'Espace Bourdieu


22 mai 2001 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Concert - Voyage en Bretagne

Les Bretons et les Alsaciens s'entendent bien. Et les Bretons installés en Alsace ont souvent le souci de faire connaître à leurs concitoyens les airs de leur région. L'association Tan Breizh (« Le feu de Bretagne ») a invité la chorale Mouez Ar Mor , et le groupe instrumental An Triskell, pour une série de trois concerts. Le premier aura lieu à Châtenois jeudi, à 20 h en l'église Saint-Georges, avant de poursuivre au CCA par un fest noz, animé par les groupes Ar Fistoulig et An Triskell. Cette soirée est gratuite, un plateau circulera. Le vendredi, chanteurs et musiciens seront à Strasbourg, en l'église Saint-Paul, à 20 h 30 (entrée : 80 F), et le samedi, ils seront à l'église Saint-Georges à 18 h 30 (entrée : 70 F). Mouez Ar Mor, c'est la rencontre d'un groupe d'une cinquantaine de choristes, de neuf musiciens jouant des instruments celtiques et cornemuse, et d'un chef : René Abjean. Tous ensemble, ils vont interpréter des chants bretons, et aussi une cantate intitulée « War Var'ch d'Ar Mor », (« À cheval vers la mer »), pour soli, choeurs et instruments celtiques. En 1979, René Abjean et les frères Hervé et Pol Queffeleant avaient déjà composé une cantate ensemble. Le succès obtenu les a poussés à composer cette fois un oratorio, qui ressemblera à un mythe d'Orphée revisité et transposé chez les Celtes.

La chorale Mouez ar Mor et l'ensemble instrumental An Triskell seront ce week-end de l'Ascension en Alsace et proposeront trois concerts à Châtenois, Strasbourg, et Sélestat.

DR


31 mai 2001 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Lutherie Dancerie Met Müsik à Lautenbach-Schweighouse

Lors de l'ouverture du rassemblement de musiques et danses de toute l'Europe, « Excalembour » présentera son premier CD, vendredi soir, à la chapelle Saint-Gangolph.
L'association Stockbrunna de Lautenbach propose vendredi 1er, samedi 2 et dimanche 3 juin, la 17e édition de Lutherie Dancerie met Müsik. Cette rencontre, désormais traditionnelle, retrouvera pour la seconde année consécutive les abords de la chapelle Saint-Gangolph de Lautenbach-Schweighouse. Ateliers danses et instruments, concerts et bals folks seront au programme de ce week-end de la Pentecôte avec des groupes venant de pays limitrophes et de nombreuses régions françaises et d'Alsace.

« Résurgence » pour commencer

Les festivités seront lancées par « Excalembour », un groupe bien florivalien. A l'occasion de leur concert d'ouverture à la chapelle Saint-Gangolph, vendredi à 21 h, les cinq musiciens proposeront au public d'écouter leur premier CD « Résurgence » enregistré au studio Blue Bird à Guebwiller et mixé à Paris. Ils interpréteront des musiques celtiques médiévales. Ces airs traditionnels, mis au goût du jour, ont été brillamment revisités par les cinq instrumentistes du groupe composé d'un violoniste jouant également de la vielle à roue, d'un pianiste flûtiste, d'une chanteuse percussionniste, d'un guitariste et d'un bassiste.

Danses d'Europe

Samedi et dimanche après-midi, les ateliers de danses proposeront d'exécuter des pas de toute l'Europe. Les danses de bal folk se base sur trois types de chorégraphie : les danses en chaîne et en rond qui sont issues du patrimoine du Moyen Âge et de la Renaissance ainsi que les contre-danses du XVIIIe siècle, issues de la Country Dance anglaise, qui sont à l'origine des danses des paysans dans les granges, adaptées à la Cour par les Nobles, puis revenues dans le peuple. Enfin, le 3e volet sont les danses de couples les valses, polkas et mazurkas du XIXe siècle. Les ateliers proposeront plus précisément des danses méditerranéennes, alsaciennes, de Vénitie, d'Occitanie, de Suède et bien sûr alsaciennes. La fontaine et la chapelle seront les lieux privilégiés pour les concerts gratuits, proposant des airs de toute l'Europe, des musiques traditionnelles certes, mais qui n'excluent par la créativité. Toutes les manifestations de l'après midi, de même que les ateliers instruments (accordéon diatonique, cornemuse, harmonica diatonique entre autres) sont ouverts à tous et gratuits. En soirée, place à la fête avec les bals folks qui seront animés par 17 ensembles différents, par ceux là même qui ont proposé les concerts de l'après midi.

Danser - La Lutherie Dancerie Met Müsik aura lieu vendredi 1er, samedi 2 et dimanche 3 juin à la chapelle Saint-Gangolph de Lautenbach-Schweighouse. Vendredi 1er : concert Excalembour à 21 h ; samedi 2 : concert et atelier de 15 h à 18 h 30, bal à 21 h ; dimanche 3 : danse et atelier de 14 h à 16, bal à 21 h. Prix d'entrée du bal : 50 F. Ateliers gratuits.

Bernard Erhard


« Excalembour », ici au studio Blue Bird de Guebwiller, ouvriront les festivités avec leur concert tout en faisant découvrir leur premier CD.


4 juin 2001 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Lautenbach - Schweighouse - Danses et musiques d'Europe

La 17e édition de « Lutherie Dancerie met Müsik » mise sur pied et organisée par l'Association « Stockbrunna » de Lautenbach-Schweighouse a retrouvé pour la seconde année consécutive l'écrin de verdure de Saint-Gangolph. Malgré un fléchage discret, malgré un temps froid et humide, malgré des parquets de danses en plein air, il ne fait plus aucun doute que d'année en année la musique folk gagne en notoriété. L'association du Haut-Florival a démontré qu'en matière de danses, les frontières n'existent pas. Allemands, Suisses et Français s'y retrouvent en habitués ou découvrent la convivialité des ateliers de danses méditerranéennes et alsaciennes, de bourrées ou de danses vénitiennes ou simplement lors concerts des nombreuses formations qui ont proposé des musiques de toute l'Europe. Après une dernière touche aux ateliers instruments, tous se sont retrouvés au bal, le soir pour que vivent les danses et la musique folk. A noter que deux des groupes participants viennent de sortir des CD : « Résurgence » d'Excalembour, et « La fiancée du diable » d'Au Gré des Vents.

Bernard Erhard


La Tanrantela, « une danse du feu », la bien nommée en ce samedi froid et pluvieux.


28 juin 2001 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

L'eau à la fête

Pendant tout le week-end, la Maison de la Nature du Sundgau propose diverses animations sur le thème de l'eau et de la rivière. La fête commence dès samedi 30 juin, à la salle municipale de Manspach, par un bal folk. Le groupe "Au Gré des Vents" vous entraînera dans des tourbillons de musique, en vous proposant des danses et des chansons au fil de l'eau… Dimanche 1er juillet, vous êtes invités à découvrir la rivière grâce à un rallye vélo (VTT, VTC) dans la vallée de la Largue. Le point de départ se situe à la Maison de la Nature ; deux circuits en boucle seront proposés (un court de 12 km et un long de 21 km). Idéal pour admirer en famille le patrimoine rural et naturel d'une partie de la vallée, tout en jouant et en se cultivant. Par ailleurs, à partir de 10 h et jusqu'à 19 h, une multitude de stands, de jeux et d'expositions seront installés à la Maison de la Nature, pour une journée de détente : bar à eau, réalisation d'expériences sur l'eau pour les plus jeunes, fabrication d'instruments à eau, balade au bord de l'eau, création d'une fresque en "peinture à doigt", stands sur la pêche, l'orpaillage, l'apiculture, l'arboriculture, l'aviculture… Et bien sûr, la grande exposition sur la Largue créée par le SMARL (syndicat mixte d'aménagement et de restauration de la Largue) sera ouverte au grand public. De plus, tous les établissements scolaires qui ont participé à des projets éducatifs sur l'eau présenteront les travaux réalisés par les élèves. Enfin, vous pourrez admirer les oeuvres de M. Beaudoin, qui expose une vingtaine de tableaux sur le Sundgau. Les Conteuses du Haut-Sundgau viendront également enrichir cet après-midi, avec deux petits spectacles de contes. Tout au long de la journée, il sera possible de se désaltérer à la buvette ou de combler un petit creux avec un sandwich ou une part de tarte !

La Largue et ses méandres, ici à Manspach.

Julie Keiflin


5 septembre 2001 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Le cinquième festival Celtiwelche se déroulera à Orbey du 14 au 16 septembre. Il sera précédé d'une série d'animations dans les communes environnantes.

Présenté depuis une quinzaine de jours dans les vitrines de la Maison d'Alsace, à Paris, le festival de musique celte de la vallée de la Weiss sera de retour à Orbey du vendredi 14 au dimanche 16 septembre. Sept groupes se partageront les deux grandes soirées de concerts des vendredi et samedi, tandis qu'un orchestre-surprise assurera un concert apéritif le dimanche. De nombreuses animations auront lieu dans toute la vallée. Dès le mardi 11 septembre commencera une tournée de musique dans la rue. L'un des groupes du festival, Water Please , sillonnera les routes de la vallée à bord de son bus aménagé en pub irlandais. Les rendez-vous : mardi 11 à 18 h, place de la Mairie à Katzenthal ; mercredi 12, à 11 h, place du Marché à Orbey et à 18 h, rue du Général De-Gaulle à Kaysersberg ; jeudi 13, à 11 h place de l'église à Sigolsheim et à 17 h à Hachimette, au Wagon ; vendredi 14, à 11 h place de la Mairie à Lapoutroie et à 16 h, rue de la Gare à Colmar. Une conférence sur les instruments traditionnels de musique celtique sera donnée jeudi 13 septembre à Orbey. Elle sera animée par Daniel Muringer, à 20 h au Cercle. Samedi 15, on pourra s'initier à la danse celtique, avec Tan Braz et Fistoulig, foyer Saint-Martin à Lapoutroie.

Musique en route

Et toute la journée de ce même samedi, Water Please sillonnera encore les routes de Colmar à Orbey, en passant par Ammerschwihr, Kaysersberg, Fréland et Lapoutroie avec son bus-pub irlandais. A l'affiche vendredi 14 septembre, les groupes « FFR », venu de Belfort, Weepers Circus, qui tourne depuis 1988, et Wig à Wag à la musique traditionnelle bretonne teintée de rythmes rock. Samedi 15, quatre formations sont au programme : Excalembour, qui arrive au moment de la sortie officielle de son nouveau CD ; Water Please, qui a récemment assuré la première partie de Tri Yann ; le légendaire Battlefield Band, fort de ses trente années d'expérience émaillées de 26 albums ; Fistoulig, enfin, régulièrement présent aux fest noz de la Salamandre, à Strasbourg, et qui accompagne le Cercle celtique de Strasbourg depuis sa création, en 1973. Dimanche, concert-apéritif avec un groupe-surprise, à 11 h, et après-midi dansant accompagné d'animations diverses.


6 septembre 2001 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Bientôt Mutzig Celtic Festival

Pour la 3e fois, les celtes débarquent à Mutzig ! Animations et musique seront au programme de ce 3e international Mutzig Celtic Festival qui se déroulera les 14, 15 et 16 septembre prochains place de la Foire à Mutzig. Un aperçu du programme qui a été bien étoffé cette année. Côté animations, un village celte et une reconstitution protohistorique proposée par la troupe des Ambiani qui présente la vie de guerriers, d'artisans et de bardes gaulois. Le Cercle celtique Bellen Brug assurera la promotion de la culture et des traditions bretonnes, dans les domaines de la danse, de la musique ou de la mode vestimentaire. Une restauration celtique sera à la disposition des visiteurs. Pour la première fois, un marché sera organisé dans la zone piétonne de Mutzig, aux abords du festival. Côté musique, quelques grands noms comme Anjel I.K. et Merzhin, révélations de cette année 2001. Le vendredi 14 septembre se produiront sur la scène, à 20 h Anjel I.K., six musiciens qui allient les accents de la musique « trad » aux sonorités explosives du groove. ; à 21 h 30 Emsaverien, le groupe du fest-noz du vignoble nantais et à 23 h Bézèd'h, groupe de rock français. Samedi, les concerts débutent à 18 h 30 avec le groupe breton Gwenc'hlan, à 20 h 30 Merzhin, le groupe qui offre un regard nouveau sur la musique bretonne d'aujourd'hui et à 22 h Tri Bleiz Die, groupe de rock énergique breton. Enfin, à 23 h 30 Morenn et leur Bigouden-Rock. Dimanche 16, dès 11 h, Les Rives proposeront « Si Bretagne m'était contée… », une fresque historique légendaire entre mer et Bretagne, un spectacle débordant d'énergie, bercé d'une mise en scène théâtrale riche d'émotion et de magie, coloré par des effets lumineux. A 14 h 30, un cocktail de musiques à l'âme irlandaise avec les Chum’s, un groupe du Sundgau passé maître dans l'interprétation des ballades du pays du trèfle. L'amicale des Bretons en Alsace participera également à cette manifestation.


14 septembre 2001 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Celtes à Mutzig

Le troisième Mutzig celtic festival démarre ce soir et va durer jusqu'à dimanche, avec une série de concerts et d'animations. Village celte, reconstitution protohistorique évoquant la vie des Gaulois ont au programme, ainsi que des groupes bretons de musique et danse, de la restauration celtique et, première cette année, un marché. Rayon concerts, Anjel I.K., Emsaverien et Bézèd'h (évocation des lettres BZH, raccourci pour Breiz, Bretagne) sont annoncés. Et la fête continue encore tout le week-end.


Le groupe Anjel I.K. ouvre les festivités à Mutzig ce soir. Breiz a tao !


14 septembre 2001 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Mutzig Celtic Festival

Dernier jour pour le 3e Mutzig Celtic Festival. Aorès deux jours d'animations et de concerts, le festival s'achèvera ce dimanche dans la tradition, dans un cocktail de musiques à l'âme irlandaise avec le groupe Chum’s, venu du Sundgau (14 h 30). Mais dès le matin à 11 h, Les Rives proposeront un spectacle historique légendaire entre mer et Bretagne, dans une mise en scène théâtrale riche d'émotion et de magie, coloré par des effets lumineux. Et toujours le village celte, la reconstitution protohistorique de la troupe des Ambiani et les danses de l'Amicale des Bretons en Alsace. Restauration celtique et marché aux abords du festival. Accès au site : 10 F, de 11 h à 20 h.

Les Rives : « Si Bretagne m'était contée… », un spectacle débordant d'énergie.

DR


19 septembre 2001 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Entrez dans la danse celtique

Trois pas sur place, trois pas à gauche : une quarantaine de personnes s'est initiée hier après-midi à la danse celtique, à la salle Saint-Martin à Lapoutroie, une animation gratuite dans le cadre du festival Celtiwelche. (Voir ci-dessus). Cette initiation était animée par l'association Tan Breiz et par le groupe bas-rhinois , habitué du Celtiwelche. Le groupe, qui accompagne le cercle celtique de Strasbourg depuis 1973, anime les fest noz organisés dans la capitale alsacienne.

Dom. Poirier


17 septembre 2001 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

La fièvre du samedi soir

La 5e édition du Festival de musique celte d'Orbey, le Celtiwelche, qui a débuté vendredi soir, s'est poursuivie samedi et dimanche dans une ambiance festive et conviviale.
La longue route sinueuse qu'il fallait emprunter, à pied et sous la pluie, pour arriver au site du Celtiwelche n'a pas découragé les amateurs de musique celtique. Surtout pas samedi soir. Près de mille personnes se sont retrouvées sous le chapiteau du festival pour assister à la prestation des quatre groupes de la soirée. Les musiciens du groupe Water Please ont lancé les festivités avec des airs traditionnels irlandais adaptés en français. Le public, venu pour faire le fête, a immédiatement dansé et fait trembler le plancher de la salle. Avant que le deuxième groupe ne commence à jouer, les spectateurs se sont rués sur le cidre et les crêpes et galettes pour reprendre des forces et tenir toute cette soirée qui s'annonçait dansante. Puis les membres d'Excalembour, vêtus à la mode médiévale, ont investi la scène avec leur bonne humeur et leurs jeux de mots. Leurs chansons, qui s'intitulent « Le diable des villes (devil ?) » ou bien « Arthur lutte », sont basées sur des airs traditionnels celtes auxquels le groupe a apporté une touche moderne. La communion a été totale entre le groupe et le public. Les petits doigts se sont réunis, les rondes se sont formées et toute la salle s'est mise à danser. Après un ultime rappel « disco », les Excalembour ont quitté la scène pour laisser place au mythique groupe écossais, le Battlefield Band, fort de leurs trente ans d'existence et vingt-six albums. Grâce à cette expérience, le public a été immédiatement conquis par la musique du groupe. Le public réagissait tout particulièrement dès qu'il entendait le son de la cornemuse. Après plus d'une heure de concert et un rappel, les membres du Battlefield Band sont remontés sur scène accompagnés de trois musiciens d'Excalembour pour interpréter un morceau qui a eu le don de transcender la salle. Pour finir la soirée, les huit Strasbourgeois de Fistoulig ont invité le public à faire « monter la température » jusqu'au bout de la nuit grâce à leurs rythmes dansants. Le Celtiwelche s'est terminé dimanche par un repas en guise de remerciements à tous les bénévoles qui ont travaillé durant le festival, accompagné par Dunangus, d'Orbey et de Lapoutroie. Une journée tout aussi festive, qui a débuté vers 11 h.

Dom. Poirier
Thierry Martel


Le Celtiwelche s'est terminé hier par un repas en guise de remerciements à tous les bénévoles qui ont travaillé durant le festival, accompagné par Dunangus.


27 octobre 2001 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Les Bretons et amateurs de musique celtique du monde entier sont conviés ce samedi 27 octobre à la troisième édition du Cyber Fest Noz (fête de la nuit) retransmis sur internet depuis Quimper.

Les organisateurs attendent environ 50.000 participants. Lancée en 1999 par l'association An Tour Tan dans le but de "rassembler la diaspora bretonne", le Cyber Fest Noz avait réuni l'année dernière quelque 35. 000 internautes de toute la planète pour cinq heures de danse, jusqu'à la petite île de Niue dans le Pacifique.
Cette année, une dizaine de groupes de musiques celtique, qui vont du classique au rock, donneront un concert à Quimper devant environ 3.000 personnes, qui sera retransmis sur internet en direct de 20 heures (locale) à 03h00 sur le site.


20 novembre 2001 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Musique - Les Chum’s ont fait danser les foules

Le groupe de musique irlandaise a joué jusque tard dans la nuit, vendredi soir, à la MJC de Wittelsheim. Un nombreux public a été conquis et entraîné dans la danse.
Dans une ambiance digne des meilleurs pubs irlandais, le groupe baptisé « Les Chum’s » - les copains -, a fait un tabac, vendredi soir, à la MJC de Wittelsheim. Le public, visiblement ravi, a manifesté son enthousiasme en applaudissant chaleureusement le quatuor et en dansant sur des airs irlandais très entraînants pendant une bonne partie de la soirée. Wladislaw Labowicz, le directeur de la MJC, n'a pas hésité à inviter quelques dames, à faire un tour de piste. À la grande joie des amateurs de musique irlandaise, « Les Chum’s » s'en sont donné à coeur joie en jouant de 21 h jusqu'à minuit et demi, avec seulement une toute petite pause d'un quart d'heure. Les ballades - et tout particulièrement la ballade suédoise - ont été jouées avec une grande sensibilité. Les corps des musiciens vibraient sur la même longueur d'onde, comme si les notes avaient une âme et un coeur. Plus qu'un groupe, « Les Chum’s » forment un véritable ensemble harmonieux. Et le courant passe merveilleusement bien entre les musiciens sur la scène. Serge Macri chante et joue de la guitare, Joseph Schneider est au violon et à la cornemuse, Christian Hoffstetter aux flûtes et au choeur, et Thierry Maneghello aux persussions et à la batterie.

Impro et plaisir « live »

En se produisant environ cinquante fois par an, « Les Chum’s » n'ont pas l'habitude de répéter. Ils préfèrent jouer sur scène, improviser et éprouver du plaisir en « live ». Le groupe vient tout juste d'enregistrer un CD, qui sortira incessamment sous peu. À noter que leur premier CD s'appelle « Irish wave ». Les prochaines occasions d'écouter « Les Chum’s » sont : le mercredi 21 novembre à l'auberge Teutonique de Mulhouse à 21 h ; le samedi 24 novembre à la cave Dimière de Guebwiller à 21 h également, et le jeudi 13 décembre au Murphy's bar de Belfort toujours à 21 h.

Les bonnes notes des « Chum’s » ont fait un tabac à Wittelsheim, vendredi dernier.

Nicole Marczak


Le courant passe merveilleusement bien entre les musiciens et le public.


4 décembre 2001 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Murbach - Sur le chemin de Compostelle

L'Association Stockbrunna de Lautenbach a présenté l'autre dimanche, à l'église de Murbach, un voyage musical particulier qui a transporté le public de la froide atmosphère qui régnait ce jour-là dans la nef glacée en la chaude Galicie espagnole. Cette province celtique au nord-ouest de l'Espagne a conservé des analogies culturelles avec d'autres régions celtiques telles la Bretagne ou l'Irlande, mais elle est universellement célèbre par un lieu de pèlerinage séculaire, Saint-Jacques-de-Compostelle. Ce voyage a été assumé par le compositeur des morceaux interprétés, le guitariste et chanteur espagnol, José Ignacio H. Toquero. Il était accompagné à l'accordéon diatonique par la musicienne allemande Birgit Stadel. Le programme comportait en première partie, Entre-Deux Mers, une séquence qui fait allusion à ce Nord espagnol, calé entre l'Atlantique et la Méditerranée. Les cinq très beaux morceaux de J. Toquero sont tous fondés sur des airs et la musique traditionnelle de cette région. On y trouve des mélodies de styles différents qui rappellent une musique, parfois gaélique, parfois espagnole et andalouse. Le guitariste a égrené, voire ciselé, avec douceur les notes cristallines soulignées par un délicat contre-chant de l'accordéon. On était loin des accents violents du flamenco andalou. En seconde partie, le Chemin de Saint-Jacques était précédée par une introduction descriptive du légendaire chemin de Compostelle. Les neuf compositions ont évoqué tout ce voyage, à travers l'imagination de l'artiste, lorsque les quatre routes du pèlerinage venant de France se rejoignaient et traversaient les Pyrénées pour cheminer pendant des centaines de kilomètres d'est en ouest vers Saint-Jacques. Cette partie du concert était agrémentée par la projection de nombreuses diapositives des paysages traversés, faisant quelque peu la liaison de la musique avec les images. Même si, à cet égard, les moyens utilisés étaient simples et que dans l'évocation on n'a pas retrouvé entièrement cette profondeur spirituelle qui pondère si puissamment le chemin de Compostelle, ce concert, par sa finesse, ne constituait pas moins un splendide dépaysement dans un monde particulier. Le public a su l'apprécier avec chaleur et aussi l'initiative heureuse du vin chaud servi à l'entracte.

André Schneider


27 décembre 2001 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Luemschwiller et Jettingen : à la recherche des Noëls d'antan

Prélude à la messe de minuit, Henri Fritsch a mis en scène deux spectacles sur le thème de la Nativité. Autour du sapin et/ou de la crèche, les veillées ont suscité nostalgie et émotion à des centaines de spectateurs qui ont vécu un Noël d'autrefois.
À la salle de jeux de l'école de Jettingen devant plus de 300 spectateurs ou à l'église de Luemschwiller bondée, les spectacles de Noël mis en scène par Henri Fritsch, directeur d'école de Jettingen ont une nouvelle fois drainé un large public. Il est vrai que les créations théâtrales de Henri Fritsch sont réglées comme une partition musicale. Samedi et dimanche derniers, en prélude à la messe de minuit, les deux fresques poétiques étaient vraiment féeriques. En effet, on ne peut dissocier ces deux représentations tant la démarche est identique de la part des communautés scolaires de Jettingen et Luemschwiller : d'une part dans leur objectif pédagogique autour de leur projet d'établissement « mieux vivre ensemble » et, d'autre part le versement des dons pour soutenir l'intégration scolaire des enfants handicapés en faveur de l'association « Le Chaînon manquant ». Une action qui répondait au voeu de l'abbé Hubert Schmitt, curé du secteur paroissial d'Illfurth qui a accueilli le public dimanche soir à l'église de Luemschwiller.

Mieux vivre ensemble

A Jettingen et Luemschwiller, les écoliers ont travaillé avec leurs instituteurs sur la recherche des traditions de Noël pour construire leur spectacle sur la Nativité. Cette démarche s'est concrétisée par des enquêtes auprès de personnes âgées de Jettingen, voire des échanges à l'école même. Ainsi des aînés sont venus à l'école pour parler de leur Noël en éveillant poésies et comptines souvent oubliées des jeunes générations. Les activités pédagogiques dans les deux établissements scolaires ont été nombreuses et variées : réalisations des décors de Noël (pour décorer le sapin à Jettingen, des lanternes à Luemschwiller) ; ateliers d'éveil liés à l'histoire avec la découverte des modes de vie d'autrefois en comparaison avec ceux d'aujourd'hui ; des travaux d'expressions orales et écrites en exploitant divers types de documents liés aux veillées (contes et comptines), voire des échanges de travaux entre les enfants des deux écoles pour répondre au projet d'établissement dont le thème est de « mieux vivre ensemble ».

La nuit sera belle

Parallèlement à cette recherche historique exploitée dans le cadre scolaire, Henri Fritsch a mobilisé les groupes de musiques traditionnelles et folkloriques « Zipfelkapp » de Jettingen et les « Burgdeifala » d'Illfurth pour animer les deux veillées. Car si Noël est une fête religieuse avant tout, elle était aussi une manifestation populaire qui réunissait les gens autour du sapin. Et pas seulement dans les chaumières. « La nuit sera belle » à l'église de Luemschwiller s'est déclinée en cinq tableaux, alternant les messages des enfants aux danses traditionnelles, des compositions musicales aux poèmes et contes. Même la nature s'est prise au jeu avec la neige et le froid qui donnaient une ambiance particulière à l'intérieur de l'église quand le carillon a tinté dans la nuit. « Il fait froid. » Les enfants dans leur aube blanche ont suscité parmi le public bien des émotions d'une époque pas si lointaine où les gens vivaient avec leurs croyances faites de symboles : une branche de sapin accrochée dans l'étable pour faire fuir les mauvais esprits, les prévisions météorologiques établies sur les douze jours séparant Noël de l'Épiphanie. Tout était prétexte à unir les gens pour implorer le ciel à être plus clément.

Un monde meilleur

La « Veillée de Noël d'autrefois » à Jettingen a été l'objet de revisiter le Chant de Noël provençal et autres chansons en allemand pour « Un monde meilleur » interprétés par la chorale paroissiale qui a convié à accomplir un magnifique voyage en compagnie de plus d'une centaine de comédiens, musiciens et chanteurs. Tour à tour, chanteurs et conteurs, jeunes comédiens et musiciens ont évoqué cette nuit hivernale d'attente et de mystère autour du sapin, une nuit magique et pleine d'espérance, chaque année renouvelée pour transmettre aux nouvelles générations le message du Christ-Roi. « L'espoir d'un monde toujours meilleur » interprété à Jettingen et Luemschwiller par des voix d'enfants et d'adultes unies dans le chant. Noël est déjà derrière nous, voici l'Épiphanie et les Rois mages qui s'annoncent pour le dimanche 6 janvier. Le Sundgau d'hier et d'aujourd'hui est resté fidèle à ses traditions. Et c'est tant mieux.

André Thévenot


27 décembre 2001 © L'Alsace tous droits de reproduction réservés

Viens voir les comédiens

A Jettingen et Luemschwiller, outre les écoliers des établissements scolaires des deux villages, de nombreuses autres personnes se sont associées à cette veillée-légende de Noël à travers des contes et des histoires vécues. Le metteur en scène Henri Fristch a introduit dans les différents tableaux des groupes de musiciens qui ont interprété des chants et danses traditionnels. Il s'agit des musiciens du groupe « Zipfelkapp » de Jettingen, les musiciens et danseurs du groupe folklorique « Burgdeifala » d'Illfurth. A Jettingen, la chorale du village ainsi que les conteurs ont rehaussé cette veillée de Noël d'autrefois. Ces deux spectacles ont été organisés dans le cadre des projets d'école des deux communautés scolaires dont le thème est de « Mieux vivre ensemble ». Cette démarche a permis d'intégrer l'objectif pédagogique des langue et culture régionales auquel Henri Fristch est attaché depuis de longues années. Cette recherche des traditions de Noël s'est concrétisée par des rencontres et des enquêtes auprès des aînés de la commune qui sont venus parfois apporter leur propre témoignage à l'école. Les dons de ces deux soirées seront entièrement reversés à l'Association « Le Chaînon manquant ».